Gabon: les enfants Mouendou réclament à Asselé leur terrain là où se trouve LDD

L’arrivée au pouvoir des nouvelles autorités gabonaise a permis la libération des citoyens gabonais. Depuis la nuit de Cristal du 30 août, et la chute du régime Bongo, les langues des compatriotes victimes de spoliation et d’intimidation ou de menaces commencent à se délier pour exposer les méfaits de leurs bourreaux, anciens barons du système  Bongo-PDG. En effet, le Gabonais lambda se trouve désormais et de façon fréquente au fait des dénonciations de brimades commis par de nombreux barons de l’ancien système.

C’est le cas aujourd’hui de la famille de feu MOUENDOU Maurice qui, grâce au changement qui s’opère dans le pays, retour de la vigueur pour dénoncer l’acte de spoliation de leur terrain situé au PK9-Sibang, par Jean Boniface Assélé, terrain sur lequel se trouve le Lycée Djoué Dabany ( LDD ).
L’ancien baron du système connu pour son habitude d’arracher illégalement à ses compatriotes de statut social inférieur leurs parcelles géographiquement bien situées, avait en effet entre le prix de construire son établissement scolaire en dépit de l’existence d’immeubles sur cette parcelle de deux hommes , feu Maurice MOUENDOU,  conducteur d’engins dans une société forestière française à l’époque, propriétaire légal et légitime de la parcelle, et Monsieur IBOUILI, acquéreur auprès du premier d’une partie du terrain afin d’ériger un collège.

Dans sa volonté diabolique de s’accaparer du terrain où était construit le collège de sieur IBOUILI, le le général Jean Boniface s’est vu confronté à la résistance farouche du propriétaire de l’ancien collège, qui s’est très rapidement transformé  en un conflit. Ne souhaitant pas perdre la face, Monsieur Jean Bonifce Assélé, Commandant en chef de la police à l’époque, entreprit de récupérer ce terrain par la force.
Un jour, à l’absence des propriétaires, ce dernier s’est mis à démolir les maisons et le collège construits sur le terrain avec toutes les affaires qui s’y trouvaient.

Alerté par ses voisins, monsieur Maurice Mouendou s’était dépêché sur les lieux en  quitant son lieu d’affectation et de rentrer sur Libreville pour aller rencontrer sieur J.B. Asselé où il n’a eu que pour réponse  l’indifférence et le mépris de celui qui venait de le mettre à la belle étoile avec toute sa famille.
« A l’époque, on ne pouvait même pas parler de cette histoire parce que le pays était géré, plus que nous avons porté l’affaire au tribunal mais jusqu’à lors les plaintes n’ont point pas abouti  », témoigne MOUBUENGOU MOUENDOU Françoise, sa fille.
Désemparé monsieur Mouendou Maurice allait porter l’affaire en justice, qui jusqu’à présent est resté sans suite, Assélé n’ayant jamais daigné se présenter au tribunal.

Devant l’impuissance du tribunal, ce dernier va se résigner jusqu’à sa mort à voir son terrain aux mains Jean Boniface Assélé, beau-frère de feu Omar Bongo et frère de Joséphine Nkama Bongo, plus connu sous le nom de patience Dabany, qui y construisit le Lycée Djoue Dabany (LDD).
Ce dernier allait même sans scrupule jusqu’à proférer des menaces à l’encontre du véritable propriétaire des lieux.

Cette spoliation a d’ailleurs eue des répercussions sur la santé et l’avenir de cette famille, vu que la veuve Mouendou se retrouve désormais dans une maison avec ses enfants au chômage dont les filles  sont célibataires et avec plusieurs petits-enfants.

La famille réclame désormais réparation pour le préjudice causé par Monsieur Jean Boniface Assélé tout au long de ces années.

La famille Mouedou invite les nouvelles autorités à avoir un regard compatissant pour qu’une issue favorable soit trouvée.