Ganon: le SYNAMM suspend sa grève

Ce jeudi 1er février 2024, les syndicalistes de la Marine marchande ont été convié à une assemblée générale dans l’enceinte de la direction générale éponyme, afin de rendre compte à la base des informations obtenues lors des discussions entamées avec leur administration, suite à leur préavis de grève déposé depuis deux semaines chez leur ministre de tutelle. 

Les membres du bureau du syndicat sont venus communiquer de la suspension de la grève et, sous l’instruction du ministre de tutelle, de la mise en place d’une commission de négociation par le Directeur Général de la marine marchande visant à régler les revendications de ces agents.

En effet, après les démarches faites auprès de leur hiérarchie, les syndicalistes ont été informés par les autorités administratives de l’insuffisance de textes juridiques octroyant les mécanismes permettant de régler leur situation en particulier. Aussi ont-ils été appelés par l’administration pour engager les négociations sur les points de revendications portant sur les conditions de travail difficiles des agents de la marine marchande, notamment l’arrêt de travail, l’absence de siège et de bus de transport du personnel, les situations administratives des agents non réglées depuis 15 ans, le paiement des arriérés, de primes de rendement, de frais de visite, la caducité des textes juridiques en vigueur, et surtout l’absence de textes d’application juridiques institutionnalisant le corps des affaires maritimes.

Le SYNAMM demande donc à l’administration l’organisation des états généraux de la marine marchande avec les autres administrations opérant dans le secteur maritime et portuaires, afin de définir les responsabilités et compétences de chacune, pour éviter les chevauchements de prérogatives et les conflits de compétences entre les différentes administrations, à l’instar du prélèvement de la taxe d’embarquement des passagers faite par l’OPRAG qui relève plutôt de la compétence de la marine marchande.

Plus que des questions d’argent, la raison de la colère des agents de la marine marchande repose sur le sentiment de manque de considération que les autorités n’ont cessé de montrer à leur égard, contrairement aux agents du ministère des eaux et forêts par exemple, malgré le statut important que leur confère leur activité. «La loi prévoit qu’une fois les négociations ouvertes, on surseoir le mouvement de grève. Mais par respect de la hiérarchie », dit le vice-président Pambou P. Davy Landry.

C’est donc en accord avec la loi et par espèce de la hiérarchie que le syndicat de la marine marche a informé de la suspension et l’entrée en commission de négociation avec l’administration. « Parce que nous allons en commission pour essayer proposer un certain nombre de nouveau textes, et réécrire les anciens. »

Dans cette optique de participation à cette commission, les responsables du SYNAMM ont appelé chacun des militants à apporter ou ressortir des textes juridiques vieux ou oubliés. «il faut expliquer, nous avons convié la base pour leur appeler à contribution. Aussi peuvent ils ressortir des anciens textes à réhabiliter ou nous prendrons des dispositions à partir des textes en notre possession»

JIMMY MANDOUKOU