Les Doutsilois par la voix de ses porte-parole ont appelé ce samedi 24 février 2024 les pouvoirs publics à leur redonner la dignité en nommant à la tête délégation spéciale de leur département , plus précisément la Doutsila, un pur autochtone à la place de Lamennais Nzigou Manguila.
Réunis au sein du mouvement des ressortissants du département de la Doutsila vivants à Libreville et ses environs, les populations de ce département de la province de la Nyanga ont au cours d’un point de presse, demandé la destitution sans conditions de Lamennais Nzigou Manguula, nommé le 15 Février dernier au poste de délégué spécial du département de la Doutsila (Mabanda).
» Nous organisons ce point de presse pour dénoncer la nomination par le CTRI de Mr Lamennais Nzigou Manguula, au poste de délégué spécial du département de la Doutsila », a indiqué Martial Idoundou, l’un des Porte-parole des Doutsilois.
Le point de presse a aussi été l’occasion pour les représentants des populations du département de la Doutsila de faire un certains nombre de revendications, car elles ne supportent plus d’être à la remorque des autres contrées de la province de la Nyanga.
Prenant la parole à son tour, Mr Pambou Pambou a indiqué que Mr Lamennais Nzigou Manguila » n’est nullement ressortissant de la Doutsila ». Estimant qu’il y a des cadres capables de gérer les affaires de la Doutsila, il refuse de fait de se faire diriger par des personnes étrangères au département.
Il faut tout de même indiquer que le département de la Doutsila a toujours été négligé par les pouvoirs publics. Depuis les indépendances, aucun cadre de cette partie du Gabon n’a occupé un poste de ministre. Certains hommes politiques de la province qui se présentaient comme originaires de la Doutsila et avaient longtemps bénéficiés des postes réservés aux Doutsilois ne l’étaient pas en réalité.
Mauryl Makela un autre des portes-paroles a rappelé que les seuls espoirs de la Doutsila reposent sur les élus locaux et nationaux puisque le département ne bénéficie aucunement de la promotion des cadres dans les instances dirigeantes de l’administration gabonaise. Ce point de presse fait suite à une pétition faite au cours de la semaine dernière qui a été déposée sur la table des plus hautes autorités.
