Dans une lettre ouverte adressée au Président de la transition, son excellence Brice Clotaire Oligui Nguema, l’ancien Directeur Général des Arts et des Industries Culturelles, Magali Palmira Wora a tenu à l’informer de la réalité des problèmes de fond minant l’administration publique gabonaise, notamment l’absence de régulation des contrats de travail et de paiement de salaires des responsables issus du secteur privé lors de leur promotion dans les administrations publiques et des manigances de la hiérarchie visant à saper le fonctionnement normal de l’administration.
En effet, après avoir montré sa reconnaissance pour sa promotion au poste de Directeur Général du ministère des Arts et des Industries Culturelles, elle affirme n’avoir jamais perçu de salaire depuis sa prise de fonction jusqu’à son départ. Du fait de l’absence de contrat de travail en statut hors catégorie, car n’étant pas issu de la fonction publique avant sa nomination par décret présidentiel.
Aussi a t-elle passé en tant que Directeur Général cinq mois sans salaire malgré les procédures de régulation entreprises auprès du secrétariat général, de l’ancien directeur de cabinet du Ministre et du ministre de tutelle lui-même, du conseiller spécial chargé de la culture, du cabinet privé du chef de l’État et du secrétariat de la présidence.
Cinq mois en tant que Directeur Général sans salaire et sans contrat sans aucune autre réponse que l’indifférence de sa hiérarchie, malgré l’investissement de ses fond personnels dans l’achat des équipements bureautiques et des mobiliers et produits d’entretien pour l’avancement du travail et le bon fonctionnement de la direction générale du ministère de la culture et des arts. Surtout quand on sait que cela relève du budget ministériel. « Chaque fois que j’ai fait remonter ces besoins au secrétariat du ministère il m’était répondu qu’il n’y avait pas de budget et que nous devions faire le sacrifice en attendant le budget 2024.» dit-elle.
Un sacrifice conduisant lentement à son asphyxie financière, du fait de la prise sous sa responsabilité personnelle des charges de gestion de la Direction Générale sans aucune aide ni du ministère de tutelle ni de la Présidence de la République, n’ayant pour réponse que l’impertinence la hiérarchie à son égard.
Pis, elle fut mise à l’écart par les collaborateurs du ministre qui se sont accaparé la gestion concert du 31 décembre 2023 et des travaux de révision du projet d’ordonnance modifiant et complétant certaines dispositions de la loi portant statut de l’artiste et de l’acteur culturel en république Gabonaise. Ces derniers n’exigeant sa participation que pour sa signature des contrats avec les artistes, par l’intimidation. «A huit clos, affirme t-elle, mon autorité de tutelle m’a fait comprendre qu’il serait dans mon intérêt de coopérer et que si je ne le faisais pas il le ferait remonter au Président et des conséquences s’en suivraient. Je suis restée sur ma position et j’ai établi un rapport que j’ai fait déposé chez votre conseiller spécial en charge de la culture et à votre cabinet privé.»
A la suite de son refus, Magalie Wora fut désormais objet de toutes sortes de cabales et de boycottages de ses travaux et obligations administratives, afin de lui faire perdre son poste
«Mon invitation à la cérémonie des voeux m’a été dissimulée, j’ai été convoqué à l’Inspection Générale des Services pour ces faits, des rumeurs de suspension à mon poste ont couru au ministère et sur les médias, les dossiers que j’envoyais à l’autorité de tutelle me revenaient sans signature ou de sempiternelles corrections, les dossiers à traiter étaient transférés à mon adjointe avec instruction de ne pas m’en informer, je n’ai plus été incluse dans les audiences de travail de mon autorité de tutelle… ».
De telles manigances au sein du ministère faisant désormais mendier l’ancien Directeur Général Magalie Palmira Wora pour ce qui lui revient de droit. «Je sollicite humblement votre intervention pour le règlement de mes 5 mois de salaires impayés en tant que Directeur Général des Arts et des Industries Culturelles.»
Au regard de ce qui précède, Il est désormais etabli que le secrétariat Général et le Cabinet privé de la Présidence sont gangrenés par les ennemis du Président Brice Clotaire Oligui Nguema qui ne veulent pas la restauration des institutions. De même le ministre des Arts et des industries culturelles, l’ancien directeur de cabinet du Ministre et le conseiller spécial du président chargé de la culture doivent s’expliquer sur la continuité de la non régulation d’un directeur général nommé par décret présidentiel dans une administration publique pendant plus d’un trimestre, de la gestion calamiteuse du budget pour le fonctionnement de sa direction générale, et l’existence d’une mafia exercée par leurs collaborateurs autour d’un fonctionnaire nommé par le chef de l’État.
Il importe donc que le président de la République fasse un nettoyage au sein de son cabinet privé, du secrétariat de la présidence et des instances ministérielles afin de laver son image qui ne cesse de se ternir désormais.