Lors d’une conférence de presse tenue à Libreville, à Avorbam, ce 23 mars 2024, Evariste NGWENYEM, écrivain et président fondateur de l’Association pour la Solidarité et la Paix, a soumis une proposition audacieuse au Président de la République du Gabon. NGWENYEM, fervent défenseur de l’éducation et résident au Gabon, a appelé à une refonte majeure du système éducatif gabonais pour lutter contre la pauvreté et le chômage dans le pays.
Dans son discours passionné, NGWENYEM a souligné l’urgence de transformer le système éducatif actuel, hérité de la colonisation, en un système à 80% orienté vers les formations professionnelles. Il a mis en lumière le paradoxe actuel où de nombreux jeunes gabonais, munis de diplômes de l’enseignement général, se retrouvent sans emploi dans un marché du travail déjà saturé.
La proposition de NGWENYEM préconise la conversion de 80% des collèges et lycées d’enseignement général en établissements techniques, ainsi que la création d’universités spécialisées dans les technologies industrielles, agricoles et autres domaines techniques. Cette réforme vise à doter la jeunesse gabonaise de compétences pratiques et professionnelles, indépendamment de leur niveau d’études.
« Nous devons créer une nouvelle génération de jeunes Gabonais qui possèdent un métier, peu importe leur niveau d’éducation », a déclaré NGWENYEM. Il a illustré son point en comparant la situation d’un étudiant ayant obtenu un diplôme général avec celui ayant suivi une formation technique, soulignant la facilité avec laquelle ce dernier peut trouver un emploi bien rémunéré, tant au Gabon qu’à l’étranger.
NGWENYEM a conclu son intervention en exhortant le Président de la République à considérer sérieusement cette proposition, affirmant qu’une réforme éducative radicale est nécessaire pour assurer un avenir prospère aux jeunes Gabonais et pour stimuler le développement économique du pays.
La proposition de NGWENYEM a suscité un débat animé dans les milieux politiques et éducatifs du Gabon, avec des partisans saluant son approche pragmatique et d’autres exprimant des réserves quant à la mise en œuvre pratique de la réforme proposée.
