Le Dialogue national inclusif initié par le président gabonais, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, s’est officiellement ouvert ce mardi 2 avril à Libreville en présence de Faustin- Archange Touadera, chef de l’État centrafricain, facilitateur de la CEEAC pour le Gabon.
Cette rencontre qui durera jusqu’au 30 de ce mois, a été initiée par le général Oligui Nguema pour poser les jalons d’un nouveau Gabon en commençant par la restauration des Institutions de la République et l’organisation dans le pays d’élections libres et démocratiques. Plus de 3000 personnes ont répondu à l’appel et ont toutes presque tout au long de la cérémonie riche en couleurs, ovationné le chef d’État gabonais qui a, lors de son discours circonstanciel, notamment avancé au bureau du Dialogue : « Notre peuple attend beaucoup de vous, de ce Dialogue national inclusif. Je sais donc compter sur l’esprit consensuel et le sens des responsabilités qui doit habiter chacun d’entre vous pour que les travaux débouchent sur la victoire du Gabon.
Pour ma part, je m’engage à tout mettre en œuvre pour atteindre ce but. Je suis déterminé à voir le Gabon ouvrir une nouvelle ère de son histoire vers la félicité ». Avant d’ajouter :
« Les conclusions de ce Dialogue vont être traduites en texte de loi et soumises à référendum qui permettra à tous les Gabonais de se prononcer sur la proposition d’une nouvelle Constitution ». Et de conclure : « Il s’agira d’effectuer un diagnostic aussi précis que possible de la situation institutionnelle, économique et sociale de la nation, de proposer des orientations appropriées en vue de conduire le pays vers une démocratie et un véritable État de droit ».
Pour sa part, Faustin- Archange Touadera, président centrafricain et facilitateur de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) pour la Transition au Gabon, a déclaré : « L’homme qui détient le pouvoir ne doit pas être jugé selon ses paroles, mais selon ses actes ». Toujours à l’endroit du président gabonais, il a déclaré : « L’acte que vous posez aujourd’hui est historique car il vous libère progressivement de vos promesses de créer les conditions nécessaires au retour de l’ordre fonctionnel au Gabon et d’une démocratie réelle ».
Quant au président du bureau des assises, Mgr Jean-Patrick Iba-Ba, archevêque de Libreville, il a, s’adressant aux membres de son bureau, averti : « Les choix que nous allons opérer dans le cadre de ses travaux seront guidés par notre seule volonté de voir ce pays redevenir digne d’éloges et d’envie. Notre rôle dans ce Dialogue consiste à poser les bases d’un Gabon nouveau, un Gabon intègre, un Gabon où il fait bon vivre, un Gabon d’abord pour les Gabonais, ce Gabon tant rêvé par les ancêtres », avant de les sensibiliser en ces termes : « J’appelle chacun au dépassement de soi, pour s’inscrire dans une logique d’inclusion afin que ce Dialogue serve de fondement à un processus de réconciliation véritable ».
Après la cérémonie officielle d’ouverture ce mardi 2 avril, les travaux, à proprement parler, débutent ce mercredi 3, ce jusqu’au 30 avril prochain au stade d’Angondjé au nord de Libreville.