Lors d’une conférence de presse conjointe au Musée National de Libreville ce mercredi 10 avril 2024, les leaders des syndicats du Ministère de la Culture, de la Jeunesse, des Sports et des Arts ont exprimé leurs préoccupations concernant les récentes tensions au sein du ministère, tandis que le Conseil National de la Jeunesse a interpellé le ministre sur des questions liées à l’organisation de l’événement et à la gestion des concours de l’ENAM et de l’INJS.
Le Président de la FENASYCA, Christian Mermance N’NANG Nsome, porte-parole de l’Inter syndical du ministère de la Culture, de la jeunesse, des sports et des arts a mis en lumière les récents développements au sein DEdu département ministériel. Tout d’abord, il souligne le rétablissement du dialogue social après une réunion fructueuse avec le ministre, ce qui a conduit à la suspension d’un préavis de grève.
En effet après les six mois d’attente des syndicats pour obtenir une audience avec le ministre indiquant leur surprise face à l’absence de réponse, une audience a finalement eu lieu, marquant le retour au dialogue.
« Nous avons tout de suite compris que nous avons eu tort de ne pas nous parler depuis six mois. »
Les syndicalistes reconnaissent les progrès réalisés par le ministre depuis son arrivée, notamment dans la résolution de certaines revendications telles que les nominations et l’amélioration des conditions de travail. Mermance a souligné les progrès réalisés par le ministre depuis son arrivée. « la chaîne du bâtiment annexe qui est presque fini, les travaux de la relance de travail, les normes la salle de spectacle… pas mal de choses ont déjà été réalisés » dit-il.
Cependant, une autre préoccupation majeure concerne la gestion des concours d’entrée à l’ENAM et à l’INJS. Les syndicats expriment des inquiétudes quant à la transparence et à la légalité de la gestion des fonds liés à ces concours, mettant en lumière des retards dans la proclamation des résultats et des difficultés dans la gestion administrative et financière. Ils appellent les directeurs généraux des établissements concernés à rendre compte de manière transparente au ministre et menacent de demander leur destitution si les délibérations des concours ne sont pas effectuées dans les 48 heures.
« Nous donnons un délai de 48 heures à ces deux directeurs généraux de procéder aux délibérations de ces concours. »
De son côté, Cyrille Macaire Ndzeng Nguema, Président du syndicat national de la Jeunesse et des Sports, a critiqué les membres du Conseil National de la Jeunesse pour avoir diffamé le ministre dans les médias, remettant en question la légitimité de leur organisation.
« Nous allons demander les copies d’acte de naissance parce que pour être membre du Conseil national de la jeunesse, c’est de 16 ans à 35 ans. »
Il a exigé des excuses publiques de la part du président du Conseil et a menacé de demander la suspension du bureau en cas de non-exécution des membres du CNJ de cette demande, selon les procédures établies.
Ces déclarations interviennent ainsi dans un climat de tensions croissantes au ministère, mettant en lumière des enjeux de transparence, de gestion financière et de légitimité institutionnelle. Les syndicats appellent à un retour au dialogue constructif pour résoudre ces problèmes et assurer le bon fonctionnement du ministère.
Cette situation reflète donc les défis persistants de gouvernance et de transparence au sein du ministère, malgré les efforts pour rétablir le dialogue social. Les tensions entre les syndicats et l’administration soulignent l’importance d’une communication efficace et d’une gestion transparente des ressources, en particulier dans le contexte des processus de recrutement et de formation au sein de l’administration publique.