Sosthène Orphée LENDJEDI IBOLA, ancien candidat à la présidentielle et prisonnier politique, dénonce l’exclusion des ex-prisonniers politiques et d’opinion du Dialogue National inclusif. En tant que porte-parole du groupe des ex-prisonniers politiques et d’opinion, il s’interroge sur l’amour des leaders politiques gabonais pour leur pays et déplore le fait que les nouveaux leaders du paysage politique soient « tuer dans l’œuf ». Incarcéré le 15 novembre 2022 et libéré le 15 janvier 2024, M. LENDJEDI IBOLA affirme que lui et ses compagnons « représentent beaucoup » et connaissent la valeur de leur travail sur le terrain. Il exprime ses regrets de ne pas avoir été invité à la table des concertations : « Et nous les prisonniers, on va dire les prisonniers politiques les ex-prisonniers politiques ou d’opinion ne sont pas à cette table-là à cette messe-là, c’est avec beaucoup de regrets. »
Le groupe des ex-prisonniers politiques et d’opinion n’est pas le seul à être concerné par cette situation. Merlin ELLA, toujours emprisonné pour les mêmes causes sous le régime Ali Bongo Ondimba, est également une source de frustration pour eux. Face à ce constat, ils ont créé une plateforme dédiée et déposé une demande d’audience auprès du Président de la Transition, qui est restée sans réponse jusqu’à présent.
M. LENDJEDI IBOLA souligne le courage dont il a fait preuve en revenant au Gabon pour se présenter à l’élection présidentielle, malgré les risques d’arrestation et de destruction de sa réputation. Aujourd’hui, il se sent « tout détruit, tout faible », mais reste déterminé à poursuivre son combat pour renforcer son parti et sa patrie.
Le Forum des ex-prisonniers politiques et d’opinion demande instamment au Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’État de prêter attention à leur plaidoyer et de les recevoir en audience. Ils estiment qu’il est essentiel que leurs voix soient entendues et que leur expérience soit prise en compte dans le processus de restauration des institutions et de prise de décisions importantes pour l’avenir du Gabon.
Le gouvernement de la transition ne donne pas l’argent aux ex-prisonniers politiques. C’est pour cette raison que la porte du bureau du CTRI est restée fermée.