Au cœur de Libreville, la fontaine du rond-point de Nzeng Ayong, autrefois un symbole de fierté, est aujourd’hui un triste reflet de la négligence et du manque de soins. Depuis le coup d’État récemment baptisé « coup de libération », les attentes des Gabonais pour une amélioration des conditions de vie, y compris pour les couches les plus vulnérables, n’ont malheureusement pas été réalisées.
Ce qui fut autrefois une piscine à ciel ouvert est désormais décrite comme une poubelle à ciel ouvert, une image poignante de la détérioration urbaine. Les habitants de Nzeng Ayong, qui traversent ce grand carrefour, ne peuvent qu’être consternés par l’état de décrépitude avancée de cet espace autrefois florissant.
Plus alarmant encore, près d’une dizaine de malades mentaux ont trouvé refuge ici, utilisant la fontaine non seulement pour s’abreuver mais aussi pour se baigner. Cela souligne un besoin criant d’intervention des autorités locales et nationales. Le Général Rapochombo, délégué spécial à la mairie de Libreville, est interpellé pour prendre des mesures immédiates afin de résoudre cette situation désastreuse.
Le Pr. Mougougou, ministre de la santé, est également appelé à organiser une opération d’urgence pour transférer les malades mentaux errants vers des centres spécialisés, comme celui situé à Melen. Cette action est non seulement nécessaire pour assurer la dignité des personnes vulnérables mais aussi pour restaurer la fierté et l’image de Nzeng Ayong et de Libreville dans son ensemble.
La communauté attend des gestes concrets et rapides de la part de ces responsables afin de transformer cette triste réalité en un exemple positif de prise en charge urbaine et sociale. La fontaine de Nzeng Ayong ne doit plus être un symbole de négligence, mais plutôt un témoignage de réhabilitation et de respect pour tous les habitants de la capitale gabonaise.