Mon opinion n’a pas changé d’un poil. La marionnette de ce mauvais théâtre est le peuple gabonais. La pauvreté, le favoritisme, le clientélisme, le régionalisme, le népotisme, la corruption, les trafics en tous genres, l’insécurité, l’illégalité, les inégalités et toutes les choses qui montrent que le pays est à la traine totale, sont toujours aussi présents. Le marionnettiste en est le premier responsable, puisque c’est lui qui a voulu être le Calife. Et être responsable, c’est forcément être comptable et coupable.
Les guignols
Dans ce cirque de mauvais goût, il faut citer certains guignols et bouffons qui croient encore représenter le peuple alors qu’ils ont été nommés et non élus. Ce ne sont que des anciens élus ou des anciens tout court. Les guignols et les bouffons sont ceux qui ont déjà été au pouvoir et dont les actes et les actions, de près ou de loin, ont conduit notre pays là où il est, vers la précarité des populations et le ridicule.
Malgré le respect qu’on leur doit pour leur âge, on peut mettre sans aucun doute parmi ces guignols les anciens Présidents des institutions, anciens ministres, anciens directeurs généraux ainsi que les présidents de partis politiques. Avec leur passé au pouvoir, ils ne peuvent se présenter comme des sauveurs ou des personnes d’avenir, sans être pris pour des bouffons ou des guignols.
On peut dire sans aucun doute aussi que l’avènement des militaires au pouvoir n’est que le fruit de l’incurie et de la conduite intolérable de ces guignols dans le début et la fin des mandats d’Ali Bongo. Toutes les analyses confirment cette relation de cause à effet.
Ce qui est vraiment plus qu’étonnant, c’est l’aplomb avec lequel ces guignols se croient tous être incontournables pour le redressement de notre pays. Aucun d’entre eux n’a jamais fait le bilan de ses actions quand il était au pouvoir, à quelque niveau que ce soit.
Si le pays ne vivait pas cette stratégie, on aurait pu au moins se tordre de rire devant un tel aplomb pour ne pas dire autre chose de plus vulgaire.
Les vautours
Les vautours sont des charognards qui planent au-dessus d’un mourant ou d’un cadavre. Le mourant ou le cadavre c’est notre pays. Le marionnettiste et les guignols ayant opté pour la continuité de l’ancien système de gouvernance (pour leurs propres intérêts), les vautours ont commencé à planer en constatant que le pouvoir allait rester dans les mains de ceux qui gèrent la Transition actuelle. Ils veulent participer à la curée sur notre malheureux pays. Parmi ces vautours, vous avez carrément des hyènes, habituées à ce genre de curée pour profiter et encore profiter. Certains ont participé à des curées antérieures, ils changent d’époque et de partenaires, de vraies girouettes qui s’adaptent.
Les voyous
Profitant de cet indescriptible bazar dans un pays à la traine, les voyous privés ou étatiques sont en train de négocier pour dépouiller jusqu’à l’os, tout ce qui peut encore être pris.
Les voyous publics détournent l’argent de l’État en passant des marchés bidons et se permettre de se pavaner avec des voitures de luxe.
D’autres voyous essaient carrément de s’occuper du budget de l’État sans contrôle d’aucune institution.
Les voyous privés essaient de négocier des exportations interdites, des contrats miniers, d’autres d’inventer des organismes privés qui récolteraient l’argent public. Parmi ces voyous privés figurent des compatriotes, dont le sens le plus aigu est davantage l’opportunisme que le patriotisme.
Marionnettiste et guignols sont des personnages inanimés, donc sans cœur. Les voyous sont des humains sans scrupules ni conscience. Les vautours et les hyènes sont des animaux. C’est triste.
Pierre Parfait Mbadikumbe Journaliste/Rédacteur/Consultant communication