Depuis quelque temps, les Gabonais sont assaillis, comme par le passé, par des discours laudateurs en faveur d’un vote pour le « oui » lors du référendum prévu par les autorités de la Transition au mois de décembre prochain. Il se pose cependant un problème, c’est celui qui nous pousse, connaissant la trajectoire de nos hommes politiques, nous interroger sur leur nouvel agenda, sachant qu’ils sont, par expérience, souvent mus par l’appât du gain !
Après la brève période de refroidissement ayant suivi le « coup d’état » du 30 août 2023, de trop nombreux gabonais se posent des questions sur les motivations de ceux qu’il convient de désigner sous le terme générique de leaders politiques. Parce qu’après les avoir observés pendant trop longtemps, ils en sont parfois à se demander pour qui roulent-ils ? La réponse, à l’observation, est toute trouvée, « pour leur ventre ». Qui, parmi les gabonais accepterait encore de nos jours, d’être floué pour s’entendre dire que ce qui est fait, soi-disant, pour lui, devrait réellement lui bénéficier ? Les hommes politiques gabonais en général n’ont pas la culture, comme cela se passe dans des sociétés de « grande civilisation », de l’éducation du peuple, ce qui a toujours donné l’impression que celui-ci est « moutonisé ». Qu’est-ce à dire? Qu’il est assujetti à répondre servilement aux injonctions du décideur, moyennant parfois une rétribution. Or, il s’agit plus, dans ce cas de figure, de, dans un premier temps, vulgariser le ou les concepts pour qu’ils soient acquis, vérifier et juger, pour que dans un second temps, ils soient logiquement soumis à l’appréciation du citoyen.
Qu’est-ce alors qu’un référendum sur une loi dite fondamentale dont la Cour constitutionnelle sera en définitive la gardienne, si elle n’est pas passée au crible de l’appréciation citoyenne et si surtout, elle donne l’air d’avoir été imposée aux populations pour le bien-être du prince et ses affidés ? Non, le Gabon, celui de l’ère CTRI ne s’accommoderait pas de cela, au vu des espoirs qu’il nourrit depuis qu’il lui a été promis « l’essor vers la félicité ».