Carole Meye, présidente des femmes commerçantes de Nzeng Ayong, explique que ses activités commerciales, qu’elle mène sur une petite table où elle vend des produits comme l’atanga, sont régulièrement perturbées par le propriétaire de la supérette.
Celui-ci se plaint qu’elle bloque l’entrée de son magasin et interfère avec ses affaires.
Localisation et conditions de travail : La commerçante vend ses produits dans des conditions difficiles au marché, évoquant des routes barrées, des flaques d’eau stagnante, des asticots et des mauvaises odeurs qui rendent l’endroit invivable. Elle a donc choisi de s’installer près de la supérette, sur ce qu’elle considère comme un domaine communal.
La réaction du propriétaire ne s’est pas fait attendre. Le propriétaire libanais de la supérette estime que la présence de la commerçante perturbe ses affaires. Il a sollicité l’intervention des autorités policières pour qu’elle soit déplacée.
Les agents municipaux ont demandé à la commerçante de quitter l’emplacement, en précisant que le propriétaire de la supérette avait signalé qu’elle causait des nuisances. Malgré cela, la commerçante a tenté de continuer son activité, soutenant qu’elle n’était pas sur la propriété privée du Libanais mais sur un domaine communal.
Ce matin, alors que son mari l’aidait, une altercation a eu lieu entraînant la chute de deux téléphones. Plus tard, la commerçante a reçu une convocation du commissariat de Nzeng Ayong, sans raison précise, mais soupçonnant que cela était lié à la plainte du propriétaire.
La situation met en lumière les tensions entre commerçants locaux et propriétaires d’entreprises étrangères, ainsi que les défis auxquels sont confrontés les petits commerçants dans des zones urbaines congestionnées et mal desservies. La commerçante exprime un sentiment d’injustice et de marginalisation, soulignant que les autorités semblent privilégier les intérêts des commerçants étrangers au détriment des locaux.
Ce conflit illustre les difficultés d’intégration des petits commerçants dans un environnement urbain souvent hostile, où les conditions de travail sont difficiles et les tensions avec d’autres commerçants peuvent être exacerbées par des problèmes de communication et de respect mutuel. Les autorités locales jouent un rôle crucial dans la gestion de ces conflits et dans la garantie d’un traitement équitable pour tous les acteurs économiques.