Le secteur agricole gabonais connaît un nouvel élan avec l’arrivée d’une dotation d’engins agricoles, fruit d’un partenariat entre le gouvernement gabonais et le groupe Ebomaf, dirigé par l’homme d’affaires burkinabé Mahamadou Bonkoungou. Cette initiative, annoncée par Jonathan Ignoumba, ministre de l’Agriculture, vise à revitaliser l’agriculture nationale après les résultats mitigés du programme Graine.
Lors de la cérémonie de réception du matériel, le ministre Ignoumba a souligné l’importance de cette dotation pour les provinces de la Ngounié, de Ndendé, de la Nyanga, et de la Lekabi, où l’agriculture joue un rôle crucial dans la subsistance des populations locales. « Il est essentiel d’équiper les rangs dans ces régions pour rendre opérationnelle l’agriculture. Cette dotation est un pas important vers l’atteinte de cet objectif », a-t-il déclaré.
Le matériel reçu comprend une gamme d’engins agricoles destinés à moderniser les pratiques agricoles et à soutenir les acteurs locaux. Toutefois, le ministre a précisé que la dotation ne pourra pas couvrir tous les besoins immédiatement. « La priorité sera donnée aux acteurs identifiés dans chaque province et département, qui auront pour mission d’assister les agriculteurs individuels, notamment les paysans de nos villages », a-t-il ajouté.
Ce partenariat avec Ebomaf marque un tournant dans la stratégie de développement agricole du Gabon. L’entreprise, déjà renommée pour ses réalisations dans le domaine des infrastructures en Afrique de l’Ouest, cherche à étendre son empreinte en Afrique centrale, et trouve au Gabon une opportunité idéale pour démontrer son expertise.
Mahamadou Bonkoungou, PDG du groupe Ebomaf, a exprimé son enthousiasme pour ce nouveau partenariat : « Notre groupe, bien que spécialisé dans le BTP, s’engage dans plusieurs secteurs, y compris l’agriculture. Avec des milliers de kilomètres de routes construites à travers l’Afrique de l’Ouest, nous sommes prêts à apporter notre savoir-faire au Gabon et à contribuer à son développement agricole. »
La dotation en matériel agricole n’est pas seulement une réponse à la nécessité de moderniser l’agriculture, mais elle s’inscrit également dans une vision plus large de l’autonomisation alimentaire et du développement durable. En renforçant les capacités locales, le Gabon espère stimuler une production agricole plus efficace et durable, répondant ainsi aux besoins croissants de sa population.
Ce partenariat public-privé pourrait bien être le coup de pouce dont le secteur agricole gabonais a besoin pour se redresser et progresser. En mettant l’accent sur l’équipement et le soutien technique des agriculteurs locaux, il ouvre la voie à un avenir plus prometteur pour l’agriculture au Gabon.