Après des heures de tension et de négociations infructueuses, les délégués du Syndicat National des Agents Publics des Eaux et Forêts (SYNAPEF) ont été reçus par le Ministre des Eaux et Forêts. Cette rencontre, qui avait pour objet de discuter des conditions pénibles auxquelles sont confrontés les agents du ministère, a révélé une profonde fracture entre les attentes des travailleurs et les actions du ministre.
Le ministre a tenté d’expliquer les raisons qui l’ont poussé à prélever 40% des fonds alloués aux primes des agents. Selon ses dires, il n’aurait reçu le cahier des charges physique qu’à ce jour même. Face à ces explications, les agents ont proposé un projet visant à régler ces problèmes. Cependant, contre toute attente, le ministre a exprimé son total refus, affirmant clairement aux délégués du SYNAPEF qu’ils lui faisaient perdre son temps. Il estime agir dans la continuité de ce que certains percevraient comme un détournement de fonds.
Le ministre, avec mépris, a demandé aux délégués du SYNAPEF d’aller faire la grève. Cette attitude a suscité une vive indignation parmi les travailleurs, qui se sentent trahis et méprisés par celui qui est censé défendre leurs intérêts. Le Secrétaire Général du SYNAPEF a déclaré : « Le cadre légal qui permet au ministère des Eaux et Forêts de fonctionner n’est pas respecté par le ministre Lee White jusqu’à ce ministre. »
Le Président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, semble s’être entouré de mauvais éléments qui vont à l’encontre des objectifs qu’il s’est personnellement fixés pour la restauration de la dignité des Gabonais. « Aujourd’hui, il y a un de ses collaborateurs qui est en train de nous mettre dans l’indignité totale, » a déclaré le Secrétaire Général du SYNAPEF.
Comment le troisième producteur des recettes de l’État se retrouve-t-il maltraité de la sorte ? C’est la question que se posent tous les travailleurs présents à cette assemblée générale. Face à toutes les déclarations marquées de mépris, les leaders du syndicat des Eaux et Forêts ont invité chacun à prendre conscience de l’importance de la solidarité du personnel des Eaux et Forêts, civil ou paramilitaire, et de l’incapacité du ministre à les aider dans leurs revendications.
Les agents du SYNAPEF ont commencé un mouvement de grève et se sont dirigés vers la Primature pour manifester leur mécontentement. Ils ont également décidé de ne pas défiler le jour de l’indépendance, une décision symbolique qui montre l’ampleur de leur désespoir et de leur colère.
Les leaders du syndicat ont invité à accélérer le processus en portant l’affaire directement au Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, et en paralysant tous les secteurs et services dans l’ensemble du territoire national. Ils demandent le départ du ministre, considérant que sa gestion va à l’encontre des objectifs de restauration de la dignité des Gabonais.
Cette crise au sein du ministère des Eaux et Forêts met en lumière les dysfonctionnements profonds et le manque de respect des travailleurs par le ministre. Il est impératif que des mesures soient prises pour rétablir la confiance et la dignité des agents, conformément aux objectifs du Président de la Transition. Le mouvement de grève et la décision des paramilitaires de ne pas défiler le jour de l’indépendance sont des signes clairs de l’urgence de la situation. Le départ du ministre semble être la seule solution pour restaurer la paix sociale et la dignité des travailleurs.
