À l’approche du jour des festivités commémoratives du Coup de Libération du Gabon par les militaires, la Coalition des Leaders d’Associations (CLA) a organisé une cérémonie de célébration du premier anniversaire de l’An de Libération d’envergure nationale. L’événement, qui s’est tenu ce mercredi 28 août 2024 à la Chambre de Commerce de Libreville, a été marqué par la présence de Daris Nyoudou Souza, président du Conseil National de la Jeunesse.
La cérémonie a débuté par des discours circonstanciels du président et du secrétaire général de la CLA, suivis d’une conférence sur les enjeux de l’an de libération de la nation et d’une projection du film des réalisations du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI).
Le président du CLA a tenu à remercier tous les présidents des associations ayant cru à cette aventure. Il a rappelé que le 30 août demeurera un jour inoubliable pour le Gabon, preuve du patriotisme des forces de défense et de sécurité nationale. « En août 2023, les jeunes étaient les premiers à soutenir le Coup de libération dans tous les quartiers du Grand Libreville et tout le territoire national, » a-t-il déclaré, citant les jeunes de divers quartiers tels que PK, Nzeng-ayong, Kingston, et bien d’autres.
Il a appelé à une prise de conscience pour l’avenir du pays et a exprimé sa confiance au président de la transition, réitérant le soutien et l’accompagnement des jeunes dans sa vision pour l’avenir du Gabon. « Oui, Monsieur le Président de la République… Nous ne voulons plus de discours politiques, mais des discours concrets à l’endroit de la jeunesse, comme vous êtes en train de démontrer. L’espoir est en train de venir, » a-t-il déclaré.
Ted Ignounou, Secrétaire Général de la Coalition, a exprimé sa confiance aux autorités pour la prise en compte des aspirations de la jeunesse et de la femme. Il a souligné plusieurs initiatives, telles que la construction, réhabilitation et modernisation continues d’infrastructures scolaires, routières, hospitalières, de distribution d’énergie et d’eau, ainsi que la mise en place de dispositifs simplificateurs des démarches administratives.
« La construction de nouveaux établissements à Mouila et Oyem, ainsi que la réhabilitation de l’université, UOB, USTM, USS et de nos grandes écoles ENEF et ENSET, sont une initiative cruciale pour préparer notre jeunesse à relever les défis de demain avec des compétences fiables, » a-t-il dit.
Il a également appelé au soutien au « Oui » du CTRI au prochain référendum, soulignant l’importance de la cohésion sociale et de la prise en compte de la volonté majoritaire des Gabonais. « Nous souhaitons nous engager activement dans le soutien au référendum qui sera organisé par le CTRI après l’écriture de la nouvelle Constitution par la Constituante… C’est pourquoi il est essentiel que chaque Gabonais comprenne l’importance de sa voix lors de ce vote, » a-t-il ajouté.
Après les discours de circonstances, la rencontre a été marquée par une conférence sur le thème « Le point sur l’éducation, la formation et la réinsertion sociale à l’ère de la transition. » Animée par Ndzeng Ella Manouche Claire, Vice-présidente de la Coalition, cette conférence a été conduite par les exposés de plusieurs panélistes, notamment Yannick Nangha, Doctorant au département de sciences politiques, Hans Ibinga Bissielo, membre de la commission scientifique, Doctorant en philosophie, et Daris Nyoudou Souza.
Dans son exposé, Daris Nyoudou Souza a exhorté les participants à se détourner des vices du système politique antérieur au CTRI, tels que la délation, le mensonge, la supercherie et la corruption. Il a souligné que le coup de libération du 30 août a marqué une libération de la pensée, appelant à célébrer la liberté de pensée et la pensée positive. « Il ne faut pas dosser ça à un seul parti, pendant que nous tous, certainement nous étions dans ce parti, » a-t-il déclaré.
Souza a mis en avant l’importance de l’éducation comme essence d’une société progressiste, affirmant qu’elle doit être au centre des priorités des autorités de la transition, avec des infrastructures adéquates, un personnel qualifié et des manuels adaptés aux besoins économiques et professionnels.
Yannick Nangha a souligné la difficulté d’analyser une ère en cours, préférant se concentrer sur la volonté des acteurs et les insuffisances de leurs actions. Il a défini la transition politique comme un « changement radical » des comportements et pratiques, citant la philosophe Marion Marley. Au Gabon, la transition politique peut être inclusive, impliquant divers intervenants, ou exclusive. Cette période de transition est marquée par le passage d’un système politique à un autre, nécessitant des modifications profondes dans les pratiques politiques et les comportements des acteurs.
La cérémonie s’est achevée sur un cocktail dînatoire, offrant un moment de convivialité et de réflexion sur les défis et les opportunités de la transition politique au Gabon. Cette journée a été une occasion de célébrer les avancées réalisées et de réaffirmer l’engagement de la jeunesse et des leaders d’associations dans la construction d’un avenir meilleur pour le pays.