Gabon: la Saisie de l’Avion de Sylvia Bongo est Une Décision Judiciaire et non une Cession Volontaire

Libreville, le 18 septembre 2024 – Contrairement aux rumeurs qui circulent depuis quelques jours, Sylvia Bongo Ondimba, l’épouse de l’ancien président Ali Bongo Ondimba, n’a pas cédé volontairement son avion privé au Président de la Transition, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema. Selon des sources judiciaires fiables, l’appareil en question a été saisi dans le cadre de procédures légales en cours contre la famille Bongo et ses proches collaborateurs.

Cette clarification intervient après la propagation d’informations erronées sur les réseaux sociaux, affirmant que l’avion, autrefois utilisé par Sylvia Bongo pour ses déplacements privés, aurait été généreusement offert au Président de la Transition par l’ex-Première Dame elle-même. Une thèse qui a rapidement été démentie par des autorités judiciaires et des membres du gouvernement de transition.

Les autorités judiciaires ont confirmé que la saisie de cet avion privé s’inscrit dans le cadre des investigations en cours concernant des accusations de détournement de fonds publics et d’enrichissement illicite visant plusieurs membres de l’ancien régime. « Cet avion fait partie des biens sous enquête, et sa saisie est conforme aux procédures judiciaires en vigueur dans notre pays », a précisé un représentant du ministère de la Justice.

Depuis le renversement de l’ancien président Ali Bongo Ondimba lors du coup d’État du 30 août 2023, plusieurs enquêtes ont été ouvertes sur les avoirs des Bongo et de leurs proches. Ces enquêtes visent à identifier et à récupérer les biens supposément acquis grâce à des détournements de fonds publics ou à des pratiques de corruption.

L’utilisation de cet avion par le Président de la Transition a fait l’objet de nombreuses spéculations. Toutefois, le gouvernement a tenu à souligner que le Général de Brigade Oligui Nguema, dans sa mission actuelle de redressement économique et social du Gabon, s’est conformé aux procédures légales établies par les autorités judiciaires. « Il ne s’agit en aucun cas d’un don ou d’un geste de bonne volonté de la part de l’ex-Première Dame », a indiqué une source proche de la présidence.

L’État gabonais, dans le cadre de sa politique de lutte contre la corruption, a déjà procédé à plusieurs saisies de biens appartenant à l’ancien clan présidentiel, incluant des résidences, des véhicules de luxe, et des comptes bancaires. Ces mesures sont présentées par le gouvernement de transition comme un effort pour assainir l’économie gabonaise et restaurer la confiance des citoyens dans les institutions publiques.

Le Président de la Transition a réaffirmé à plusieurs reprises sa détermination à combattre les pratiques de corruption qui ont, selon lui, contribué à l’appauvrissement du pays. La saisie de l’avion privé de Sylvia Bongo s’inscrit ainsi dans cette logique de redressement. « Nous devons veiller à ce que les ressources du pays soient utilisées de manière transparente et équitable », a-t-il déclaré lors d’une récente allocution.

Ces actions s’inscrivent dans un contexte de réformes profondes menées par le gouvernement de transition, visant à rétablir l’ordre et la justice au Gabon. Elles ont été largement saluées par une grande partie de la population, bien que certaines voix critiques s’élèvent pour dénoncer une éventuelle « chasse aux sorcières » dirigée contre la famille Bongo et leurs alliés.

Il est important de noter que l’affaire concernant la saisie des biens de la famille Bongo est encore en cours d’instruction. Les autorités judiciaires gabonaises se sont engagées à mener des enquêtes approfondies et à respecter toutes les garanties légales pour assurer un traitement équitable des personnes concernées. Aucune condamnation définitive n’a encore été prononcée, et la justice gabonaise devra, dans les prochains mois, statuer sur les différentes accusations portées contre l’ancien clan présidentiel.

En attendant, la saisie de l’avion de Sylvia Bongo reste un symbole fort des actions entreprises par le gouvernement de transition pour rétablir la confiance dans les institutions et lutter contre l’impunité.

Malgré ces clarifications, les rumeurs concernant une prétendue cession volontaire de l’avion continuent de circuler. Les autorités ont donc appelé à la vigilance face à la désinformation et encouragent les citoyens à se référer aux canaux officiels pour obtenir des informations fiables. « Il est Primordial, en ces temps de changement, de s’informer auprès des sources crédibles et d’éviter de propager de fausses nouvelles », a rappelé un porte-parole du gouvernement.

La saisie de l’avion privé de Sylvia Bongo n’est pas un geste de bonne volonté, mais bien une mesure judiciaire inscrite dans le cadre des enquêtes anti-corruption menées par les autorités gabonaises. Une affaire qui, à n’en pas douter, continuera de faire parler d’elle dans les semaines à venir.