Libreville, 13 décembre 2024 – Des dizaines de jeunes stagiaires issus de divers centres de formation professionnelle du Gabon se sont rassemblés ce matin sur le boulevard Triomphal pour dénoncer leur situation alarmante. Cela fait maintenant huit mois que ces apprenants, inscrits dans des centres tels que Basile Ondimba et d’autres structures similaires, sont contraints de rester chez eux, sans formation ni indemnités.
Une crise qui dure
Selon les manifestants, cette paralysie a des répercussions directes sur leur avenir. « Nous sommes l’avenir de ce pays. Si nous ne sommes ni formés ni soutenus, comment pourrons-nous contribuer au développement du Gabon ? » s’indigne Alphonse Effayon, représentant des stagiaires du centre Basile Ondimba.
En plus de l’interruption des formations, les stagiaires déplorent le non-paiement des indemnités de stage depuis huit mois, ainsi que l’arrêt des services de transport autrefois mis à leur disposition. « Nous sommes livrés à nous-mêmes. Les bus qui facilitaient nos déplacements ne roulent plus, et nous ne recevons aucun soutien financier pour faire face à nos besoins quotidiens », poursuit-il.
Un appel au gouvernement
Face à cette situation, les stagiaires appellent les plus hautes autorités du pays, notamment le chef de l’État et le Premier ministre, à agir rapidement. « Nous voulons que le gouvernement prenne conscience de notre souffrance et apporte des solutions concrètes. Nous demandons la reprise immédiate des formations et le paiement des indemnités en retard », martèle un autre manifestant.
Cette manifestation, bien que pacifique, traduit le profond désarroi de la jeunesse gabonaise, qui se sent abandonnée par les structures censées les préparer à un avenir meilleur.
Un avenir incertain
La crise que traversent ces centres de formation professionnelle met en lumière un problème plus large : l’absence de politiques durables pour soutenir la jeunesse. « Si cette situation perdure, c’est tout l’avenir du Gabon qui est menacé. Nous avons besoin d’un engagement clair et concret de nos dirigeants », conclut Alphonse Effayon.
En attendant une réponse des autorités, les stagiaires promettent de maintenir la pression pour obtenir gain de cause. Leur message est clair : la formation professionnelle est une priorité pour l’avenir du Gabon.
