De Léon Mba, premier président du Gabon, à Brice Clotaire Oligui Nguema, l’actuel chef de l’État, aucun gouvernement n’a intégré un représentant de la Doutsila à un poste ministériel. Pourtant, ce département regorge de talents, de compétences et de citoyens brillants capables de contribuer au développement du pays. Comment expliquer une telle omission persistante ?
Certaines voix pointent une marginalisation politique délibérée, issue d’une tradition où certains départements sont systématiquement exclus des cercles décisionnels. D’autres évoquent une faible représentativité de la Doutsila dans les sphères politiques nationales, faute de figures influentes capables de porter haut les aspirations de la région.
Les habitants de la Doutsila ne manquent pas de rappeler les nombreux intellectuels, cadres et experts issus de leur coin. Enseignants, médecins, ingénieurs, entrepreneurs, ils sont nombreux à exceller dans leurs domaines respectifs. Pourtant, cette richesse humaine n’a jamais été reconnue au plus haut niveau de l’État.
Certains dénoncent un favoritisme géographique et ethnique qui privilégie certains départements ou provinces au détriment d’autres. Cette situation nourrit un sentiment d’injustice et alimente des frustrations légitimes au sein de la population locale.
La Doutsila, comme tout autre département du Gabon, mérite d’être représentée dans les instances gouvernementales. La diversité géographique et culturelle du pays doit se refléter dans la composition des gouvernements successifs, afin d’assurer une équité dans la gestion des affaires publiques.
Les habitants du département appellent donc les autorités actuelles, et notamment le président Brice Clotaire Oligui Nguema, à briser ce cycle d’exclusion. Intégrer un fils ou une fille de la Doutsila dans le gouvernement serait un geste fort pour rétablir la justice et montrer que chaque zone du Gabon a sa place dans le développement du pays.
L’absence de ministres issus de la Doutsila est un rappel douloureux des déséquilibres qui continuent de caractériser la politique gabonaise. Si l’État aspire réellement à bâtir une nation unie et inclusive, il est temps de donner une chance à cette région et de reconnaître les compétences de ses citoyens. Le développement du Gabon passe par une représentation équitable de toutes ses composantes, et la Doutsila ne saurait être une éternelle oubliée.
