
La récente annonce de la Banque mondiale (BM) concernant la suspension de ses décaissements en faveur du Gabon, en raison d’arriérés de dette a suscité une réaction rapide de la part des autorités gabonaises et des observateurs avertis de la situation économique du pays. Le cas de Boussougou Moussavou Michel Mackere, expert de transport et logistique, commerce international. Pas particulièrement tendre avec les puissances néo-colonialistes, il s’est exprimé au micro de Gabon infos.
« En réaction à la note de la Banque mondiale et face à la critique que je trouve répugnante, le Président de la transition ne saurait resté insensible à la multitude des maux et des urgences sociales et économiques de son peuple qui ne savait plus à quel saint se vouer dans un environnement social culturel et économique devenu intenable qui d’ailleurs, nous aurait conduit inévitablement vers un chaos au regard des disparités profondes et du tissu socio économique complètement déstructuré. Le Gabon était devenu un grand malade pour lequel il fallait un traitement de choc et de façon pluriel… Ces impérialistes et néo colonialistes tapis derrière ces instruments de manipulation et d’assujettissement financier et économique, sont en réalité, des prédateurs pour nos économies et nos états afin de ne pouvoir y songer à quelconque développement pour nos états. Il n’y a qu’à voir sur le type d’ajustement structurel que nous subissons…», a-t-il indiqué.
Comme pour beaucoup d’autres observateurs, cet épisode souligne une fois de plus l’importance d’une gestion budgétaire rigoureuse pour éviter les retards de paiement mais également le jeu trouble de l’institution de Breton Wood.
A y regarder de près, c’est comme si la Banque mondiale aurait certainement voulu que les autorités gabonaises abandonnent un peu leur rôle de protecteur de la société, qu’elles laissent des familles entières en situation de détresse sociale, qu’elles ferment tout espoir aux jeunes de posséder un emploi. Mais le Gabon n’a pas fait exactement ce qu’elle souhaite. Le pays ne s’endette pas inutilement et poursuit sa ligne de développement et d’actions en vue de l’amélioration des conditions de vie des gabonais.
