Ce Vendredi 24 janvier 2025, l’École Nationale de la Magistrature a accueilli un événement majeur : la première Conférence nationale des parquetiers. Sous la présidence de Paul-Marie Ngondjout, ministre de la Justice, cette rencontre s’annonce comme un moment charnière dans l’évolution du système judiciaire gabonais.
L’objectif principal de cette conférence est de renforcer les capacités des parquetiers et d’harmoniser les pratiques judiciaires. Eddy Minang souligne l’importance de respecter les règles déontologiques et éthiques, en rappelant que les parquetiers ont prêté serment. Il insiste sur la nécessité de donner une réponse efficace aux plaintes déposées et de veiller à ce que les procédures soient traitées conformément aux règles procédurales.
Des Acteurs Clés Réunis pour la Transformation
La conférence a rassemblé les principaux acteurs judiciaires de Libreville, Ntoum et Lambaréné. Avocats Généraux, Substituts Généraux, Procureurs de la République et leurs adjoints ont convergé vers un objectif commun : repenser et améliorer leurs pratiques professionnelles.
La conférence, qui durera deux jours, sera animée sous forme d’échanges interactifs par des experts soigneusement sélectionnés, anciens procureurs généraux et procureurs de la République, choisis pour leur parcours, leur engagement contre l’injustice, leur intégrité et leurs compétences techniques approfondies en matière pénale: M. François-de-Sales Aubin, Jean Claude Bibang-Bi-Ndong, Juste-Basile Lessa, Me Bertrand Homa- Moussavou et Eddy Minang.
Placée sous le thème « harmonisation des pratiques des parquets », la conférence poursuit des objectifs stratégiques essentiels. Il s’agit de renforcer les compétences professionnelles, d’améliorer le traitement des procédures et de promouvoir une éthique judiciaire irréprochable.
La Voix Engagée d’Eddy Minang
Eddy Minang, Procureur Général près la Cour d’Appel de Libreville, a été le porte-parole d’une transformation nécessaire. « Nous avons prêté serment », a-t-il rappelé avec force, soulignant l’importance du respect des principes déontologiques et de l’engagement professionnel.
« Quand on parle du traitement des procédures, lorsqu’une personne dépose plainte, il faudrait qu’il y ait une meilleure réponse. Quand une personne saisit le procureur de la République, cette personne attend qu’il y ait une suite. Et ce n’est pas normal qu’un procureur de la République ne puisse pas donner suite à une plainte, » a-t-il souligné.
Restaurer la Confiance des Citoyens
Le ministre de la Justice, Paul-Marie Ngondjout a rappelé qu’au-delà des aspects techniques, cette conférence vise un objectif fondamental : restaurer la confiance des citoyens dans le système judiciaire. En identifiant et corrigeant les mauvaises pratiques, les parquetiers entendent démontrer leur volonté de transparence et d’équité.
» la lutte contre les infractions de toute nature, notamment les consommations de stupéfiants, les affaires de biens publics, et en portant au plus haut les valeurs du ministère public et suscitant la confiance de nos concitoyens »
Vers un Nouveau Dialogue Judiciaire
Minang a conclu avec optimisme, anticipant que cette conférence ouvrira un nouveau dialogue pour moderniser la réponse judiciaire. L’objectif est clair : améliorer le traitement des procédures, lutter efficacement contre les infractions et restaurer la crédibilité de l’institution judiciaire auprès des populations.
« tout ce qui sera dit, je pense, au cours de ces assises, visera non seulement un meilleur traitement des procédures, mais surtout un meilleur accueil des justiciables et surtout une réponse efficace et efficiente de la réponse pénale. »
Cette première Conférence des parquetiers ne se résume pas à un simple séminaire. C’est un moment historique qui pourrait redéfinir l’approche de la justice gabonaise, en plaçant l’éthique, la compétence et la transparence au cœur de ses priorités.
