À l’approche de l’élection présidentielle gabonaise prévue le 12 avril 2025, le secteur pétrolier est en ébullition. L’Organisation Nationale des Employés du Pétrole (ONEP) a tenu un point de presse ce 22 février à Libreville pour exprimer les inquiétudes grandissantes des travailleurs du secteur.
Un espoir né du « coup de libération »
Depuis le coup d’État du 30 août 2023, qualifié de « coup de libération » par ses partisans, les employés du secteur pétrolier nourrissaient l’espoir de voir leur situation s’améliorer. Cependant, cet espoir semble aujourd’hui s’effriter face à la lenteur des réformes promises.

« L’espoir de la restauration de leur dignité est né aux lendemains du coup de libération du 30 août 2023 », rappelle Guylaine Mboui Zolo Ba-Ndong, Secrétaire chargé de la réglementation, des relations extérieures et de la communication, soulignant l’attente palpable des travailleurs.
La course contre la montre
La transition politique touche à sa fin, mais les promesses faites aux travailleurs du pétrole restent lettre morte. La Secrétaire chargé de la réglementation, des relations extérieures et de la communication, pointe du doigt plusieurs problèmes : la non-application de la Loi 20, issue des négociations du dialogue social; un calendrier des travaux de la Commission chevauchant la période électorale; l’incertitude quant à la poursuite des travaux après la fin de la transition.

« La paix sociale a un coût, notamment celui de l’engagement sincère des parties et du respect des engagements », martèle Guylaine Mboui Zolo Ba-Ndong, appelant à une action urgente.
Un appel à l’action
Face à cette situation, les travailleurs du secteur pétrolier demandent la mise en œuvre des conclusions des accords du dialogue social avant la fin de la transition et l’élection présidentielle.
Mboui Zolo Ba-Ndong reste « confiante quant à l’aboutissement heureux de ce dialogue social », tout en se tenant prête à « lutter contre la précarité de l’emploi et toutes formes de discriminations en matière de Travail ».
Un rappel poignant
Pour conclure, Guylaine Mboui Zolo Ba-Ndong a cité l’article 3 du Code du Travail gabonais : « Le travail est une source de valeur. Il exige que les libertés et la dignité de celui qui l’exerce soient respectées. » Ces mots résonnent comme un appel à l’humanité et à la justice sociale, rappelant que derrière les enjeux économiques se trouvent des hommes et des femmes aspirant à une vie digne.
Alors que le Gabon s’apprête à tourner une page de son histoire, la question du sort des travailleurs du secteur pétrolier reste en suspens. L’ONEP et ses membres attendent désormais des actes concrets pour transformer les promesses en réalité.
