Dans un contexte marqué par les transitions politiques des deux côtés de l’Atlantique, le Ministre de l’Environnement et du Climat du Gabon, Monsieur Mays MOUISSI, a reçu lundi l’Ambassadrice américaine Vernelle Trim FitzPatrick pour faire le point sur leur coopération environnementale.

Cette rencontre stratégique intervient à un moment charnière où plusieurs projets communs sont temporairement suspendus, en attente des nouvelles orientations de l’administration Trump récemment revenue au pouvoir.
Une coopération en pause, mais des ambitions intactes
L’Ambassadrice FitzPatrick n’a pas caché que les récents changements politiques aux États-Unis ont entraîné un ralentissement des initiatives environnementales conjointes. « Plusieurs projets sont actuellement en suspens, tant à l’échelle continentale qu’au niveau national, » a-t-elle précisé, tout en réaffirmant l’engagement américain envers la protection de l’environnement gabonais.

De son côté, le Ministre MOUISSI a choisi de voir cette pause comme une opportunité. « Cette période transitoire nous permet de mobiliser l’ensemble des acteurs environnementaux du pays pour structurer une approche plus concertée, » a-t-il souligné, dévoilant sa vision centrée sur la valorisation du capital naturel gabonais.
Vers un modèle de conservation plus inclusif
Le membre du Gouvernement de Transition gabonais a particulièrement insisté sur la nécessité d’impliquer davantage les populations locales dans les efforts de conservation. « Notre priorité est que les communautés puissent mesurer concrètement les bénéfices économiques et sociaux des initiatives environnementales, » a-t-il affirmé.

Cette approche marque un tournant dans la politique environnementale du pays, traditionnellement reconnue pour ses vastes aires protégées mais parfois critiquée pour l’insuffisante redistribution des bénéfices aux populations riveraines.
Perspectives d’avenir
Si les contours précis de la future coopération entre les deux nations restent à définir en fonction des nouvelles directives américaines, cette rencontre témoigne d’une volonté partagée de maintenir le dialogue sur les questions environnementales.
Le Gabon, avec près de 88% de son territoire couvert de forêts et reconnu comme un leader régional en matière de conservation, continue de se positionner comme un partenaire incontournable dans la lutte contre le changement climatique en Afrique centrale, un atout que les États-Unis semblent toujours prêts à valoriser malgré les ajustements politiques en cours.
