Ce lundi, la Cour internationale de Justice (CIJ) a rendu son verdict très attendu sur le différend opposant le Gabon à la Guinée équatoriale, portant sur la frontière terrestre, maritime, ainsi que la souveraineté de trois îles : Mbanié, Conga et Cocotiers.
Dans un communiqué officiel, le ministre gabonais des Affaires étrangères, Michel Régis Onanga Ndiaye, a réagi à cette décision en précisant ses implications et en réaffirmant l’engagement du Gabon en faveur du droit international.
Sur la frontière terrestre, la CIJ a reconnu comme seul fondement juridique valable la Convention franco-espagnole de 1900, écartant ainsi la délimitation basée sur la rivière Kyé. Cette décision confère au Gabon la souveraineté sur plusieurs zones actuellement sous contrôle équato-guinéen, notamment autour d’Ebebiyin et Mongomo.
Concernant la frontière maritime, la Cour a conclu qu’aucune délimitation n’était en vigueur entre les deux pays. Elle a invité le Gabon et la Guinée équatoriale à entamer des négociations bilatérales en vue de fixer une frontière maritime définitive.
Enfin, au sujet des îles Mbanié, Conga et Cocotiers, la CIJ a tranché en faveur de la Guinée équatoriale, estimant que ces territoires avaient été historiquement occupés par l’Espagne, et doivent donc lui revenir par le principe de succession d’État.
Dans son communiqué, le ministre gabonais a déclaré que le Gabon, fidèle aux principes de la Charte des Nations Unies, « prend acte de cette décision » et se dit prêt à engager les négociations nécessaires sur les trois volets du jugement.
