Gabon: le gouvernement déclare la guerre aux délinquants de la route

Face à l’hécatombe routière qui n’en finit plus de décimer des familles gabonaises, le ministre d’État, ministre des Transports, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, a décidé de taper du poing sur la table. Dans un communiqué rendu public le jeudi 22 mai 2025, il annonce une salve de mesures musclées pour mettre un terme à l’anarchie meurtrière qui règne sur les routes du pays. Fini les avertissements. Place à la répression ferme et sans appel.

Trop, c’est trop !

L’émoi suscité par le drame du 15 mai dernier, au PK9, qui a coûté la vie à deux compatriotes, n’aura pas été vain. Ce tragique accident, d’une brutalité insoutenable, est venu s’ajouter à une longue liste d’hécatombes routières alimentées par un cocktail explosif : incivisme, mépris du code de la route, et impunité rampante.

 

Pour Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, il ne s’agit plus d’accidents au sens classique du terme. « Il ne s’agit plus de simples négligences : il s’agit d’actes délibérés, de fautes graves, qui écourtent des vies », a-t-il asséné d’un ton grave. Les chauffards sont désormais dans le viseur du gouvernement, qui entend leur faire payer le prix fort.

 

Dès ce jour, tout contrevenant aux règles de sécurité routière s’expose à des sanctions exemplaires. Les comportements à haut risque – excès de vitesse, dépassements hasardeux, usage du téléphone ou d’alcool au volant, surcharge, stationnements dangereux – seront impitoyablement sanctionnés. Verbalisations, immobilisations, arrestations, retrait immédiat de véhicules défectueux : le ton est donné. « Il n’y aura plus d’excuses, plus de passe-droits. Trop de sang a coulé », a martelé le ministre.

 

Dans la ligne de mire du gouvernement, certaines infractions considérées comme particulièrement graves entraîneront automatiquement la suspension du permis de conduire. Parmi elles : le franchissement de ligne continue, les croisements et dépassements dangereux, le refus de céder le passage aux véhicules prioritaires, ou encore les stationnements anarchiques. Ces comportements, selon le ministre, ne relèvent pas de la maladresse mais du mépris pur et simple des vies humaines.

 

Le laxisme a vécu. La tolérance zéro est désormais la ligne de conduite. Le gouvernement appelle chaque conducteur à une prise de conscience immédiate. « Il n’y a pas de fatalité : chaque mort sur nos routes est évitable si chacun assume ses responsabilités », a conclu Ulrich Manfoumbi Manfoumbi.

 

Le message est clair : les routes gabonaises ne seront plus un champ de ruines ni un cimetière à ciel ouvert. Les chauffards sont prévenus. À partir de maintenant, c’est la loi ou rien.

redacteur

Redacteur en Chef