Justice et réconciliation au PDG : l’appel historique d’Ali Akbar Onanga Y’Obegue

Le 25 juillet 2025, Ali Akbar Onanga Y’Obegue, Secrétaire Général du Parti Démocratique Gabonais (PDG), a marqué un tournant décisif dans l’histoire récente du parti. Au sortir d’une victoire judiciaire, il a non seulement affirmé sa légitimité, mais a surtout lancé un appel solennel à l’unité et au dialogue, tendant la main aux factions dissidentes pour l’intérêt supérieur du PDG et du Gabon.

 

La journée d’hier a vu la justice trancher en faveur de M. Onanga, validant sa nomination par le Distingué Camarade Président Ali Bongo Ondimba. « La justice a dit NON à l’usurpation et OUI à la légalité statutaire », a-t-il déclaré, soulignant que « le juge a refusé de se prêter à cette mascarade judiciaire. » Cette décision réaffirme sans équivoque son autorité, notamment en matière électorale : « Je suis le seul habilité, au nom du Président du PDG Ali Bongo Ondimba, à valider les candidatures qui seront présentées auprès des commissions électorales. » Il a également insisté sur l’échec d’une « stratégie calculée » visant à le discréditer, rendant hommage à une magistrate qui a su « résister aux influences et rendre une décision conforme à la légalité. »

 

Cependant, au-delà de ce triomphe juridique, le message d’Ali Akbar Onanga Y’Obegue prend une dimension résolument politique et rassembleuse. Fidèle à l’héritage d’Omar Bongo Ondimba, fondateur du PDG sur les valeurs de « Dialogue, Tolérance, Paix », il a choisi la voie de l’apaisement. « En cette heure de victoire mais aussi de responsabilité, au nom du Distingué Camarade Président Ali BONGO ONDIMBA, j’appelle solennellement les camarades qui se sont autoproclamés à la tête du parti à des discussions urgentes », a-t-il affirmé.

 

Cette main tendue n’est pas un signe de faiblesse, mais bien de « sagesse politique », comme il le précise. « Oui, j’ai gagné judiciairement. Mais je ne tends pas la main depuis un piédestal. Je tends la main depuis les fondations mêmes du PDG qui sont dialogue, tolérance, paix. » Il exhorte les militants, y compris ceux qui l’ont « vilipendé », à revenir à la raison : « Il est encore temps de revenir à la raison. Il est encore temps de choisir l’efficacité politique plutôt que la division stérile. »

 

L’objectif est clair : bâtir une « stratégie électorale commune » et présenter des « candidatures consensuelles » pour l’unité retrouvée du PDG. Avec l’ouverture du dépôt des candidatures, le temps presse, et M. Onanga souligne l’urgence de la situation. « Le Gabon a besoin d’un PDG fort, uni, réconcilié avec lui-même et porteur d’espoir pour l’avenir. C’est cela, notre véritable mission. »

 

Cette initiative, menée sur instructions du Président Ali Bongo Ondimba, vise à reconstruire une famille politique fracturée. « Parce que le PDG n’est pas une proie à diviser, mais une famille à reconstruire, que chacun de nous mesure ses responsabilités en cette heure décisive », a conclu Ali Akbar Onanga Y’Obegue, affirmant que l’histoire retiendra qu’il aura « pris responsabilités en tendant la main en dépit de ma victoire juridique et judiciaire. » Cet appel, au-delà de la victoire personnelle, résonne comme un engagement pour l’avenir du PDG et la stabilité du Gabon.

 

 

L’application de cette décision judiciaire constitue à la fois une nécessité impérieuse et un défi majeur pour le Parti Démocratique Gabonais et les institutions gabonaises. Si la justice a clairement affirmé la légitimité d’Ali Akbar Onanga Y’Obegue comme Secrétaire Général, cette reconnaissance est suspendue à une étape cruciale : la Cour constitutionnelle doit désormais trancher l’exception d’inconstitutionnalité soulevée, ce qui retarde la confirmation définitive de cette légitimité. Par ailleurs, dans un contexte de forte division interne, la mise en œuvre effective de la décision dépendra de la capacité du Ministère de l’Intérieur à reconnaître officiellement cette direction légale et à refuser toute légitimité aux instances autoproclamées concurrentes.

 

Ce double enjeu judiciaire et politique est exacerbé par l’imminence des élections législatives et locales prévues pour le 27 septembre 2025, où cette crise pourrait fragiliser la représentation du parti et ses chances de succès. La décision de justice, aussi claire soit-elle sur le plan du droit, nécessite donc un engagement politique fort pour dépasser les dissensions et assurer une application pacifique et respectueuse des règles statutaires. C’est aussi un test de la maturité démocratique du Gabon, où la justice doit être respectée sans que l’affrontement politique ne dégénère en une paralysie du parti et des institutions.

 

Ainsi, cette décision invite plus que jamais le PDG à relever le défi de l’unité et de la cohésion interne pour traduire juridiquement et politiquement cette victoire judiciaire en une force politique crédible et unie, capable de porter un message fort à ses militants et à la nation tout entière.

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