Ce qui vient de se passer au sein de la hiérarchie du Parti Démocratique Gabonais (PDG) dans l’Ogooué-Maritime se passe de commentaires. La scène d’une certaine gravité s’est produite alors que les militants de la province se préparaient à recevoir leur Distingué Camarade Président Ali Bongo Ondimba qui y effectuait une tournée républicaine.
Elle, la scène, a mis en exergue l’autorité du Secrétaire National du Parti dans cette province, Richard Royembo, qui a, au cours d’une réunion préparatoire des cadres devant mobiliser les troupes en vue de réserver un accueil digne de son rang au président de la République, rappelé intempestivement à l’ordre le Sénateur Jean Victor Ndoumba Mbadinga qui semblait, selon lui, ne pas encore suffisamment intégrer le principe de discipline en vigueur dans la formation politique. C’est en passant en revue les noms des cotisants et accordant la parole à ceux qui ne l’avaient pas encore fait pour qu’ils lui en présentent les raisons, que le Secrétaire National s’est vu dire par le Vénérable qu’il n’était pas informé sur les cotisations qui devaient être versées pour préparer l’arrivée d’Ali Bongo Ondimba dans l’Ogooué-Maritime.
Lui rappelant que la formation politique avait communiqué sur le sujet, intimant même l’ordre à tous les cadres de la province de mettre la main à la poche, Richard Royembo a martelé : « Vous êtes un Sénateur nommé par le président de la République. Vous n’êtes donc pas élu. Et même si ! Vous devez alors vous attelez à rendre à Ali Bongo Ondimba ce qu’il vous a donné ». Le Secrétaire National a sèchement remonté les bretelles au Sénateur à qui il a intimé l’ordre de s’acquitter dans les plus brefs délais de ses cotisations s’élevant à un million de francs CFA (1.000.000 frs CFA) pour les Sénateurs et Députés, menaçant au cas où Ndoumba Mbadinga traînait le pas ou affichait une attitude de refus d’en informer personnellement le chef de l’État avec, on le devine, les conséquences que cela pourrait avoir. Surtout parce que le Vénérable a osé avancer qu’il croyait que la tournée du président de la République avait un caractère républicain et non politique.
