C’est acté depuis la déclaration du Centre gabonais des élections (CGE) fixant au 26 août la date de la tenue des élections générales au Gabon. Seulement, les conditions du déroulement des différents scrutins soulèvent moult interrogations.
Ce que l’on sait, c’est que les trois institutions chargées d’organiser le processus électoral sont: le Ministère de l’Intérieur assurant l’organisation sur le plan administratif et matériel, le Centre gabonais des élections (CGE), assurant le déroulement des scrutins sur la base des éléments reçus du Ministère de l’Intérieur et la Cour constitutionnelle, arbitrant le contentieux et proclamant les élections.
Tout cela est su des Gabonais qui ne manquent cependant pas de s’interroger sur la fiabilité de l’organisation. À commencer par celles liées aux observations des entorses savamment orchestrées par les politiques, entorses parfois favorisées par le doute qui plane autour de l’application des règles en vigueur pourtant adoptées par consensus et inscrites dans la loi.
L’on observe qu’à 5 jours de la date limite du dépôt des déclarations de candidatures, les commissions électorales provinciales ne sont pas encore installées, les différents commissaires nommés, il y a seulement 3 jours, n’ayant pas encore prêté serment.
D’où les questions qui taraudent les esprits:
– Le CGE va-t-il réussir à déployer tous les commissaires à temps, sachant que nous sommes seulement à 5 jours de la date limite du dépôt des dossiers de candidatures ?
– A quel moment les imprimés de déclaration sur l’honneur et de déclaration de candidatures seront rendus disponibles pour les candidats de l’intérieur du pays ?
– De combien de temps disposent les différents porteurs d’ambitions pour faire acte de candidature ?
– Que se passera-t-il si un porteur d’ambitions qui a régulièrement fait acte de candidature ne voit pas son nom porté sur la liste électorale ?
– Que va-t-il se passer si, lors de la publication de la liste électorale, on se rend compte que certains bureaux de vote pourtant retenus ont moins de 500 électeurs ?
– Pourquoi n’avoir pas ouverts des bureaux de vote dans toutes les représentations diplomatiques et consulaire comme le stipule l’article 75 nouveau ?
– Le CGE a-t-il oublié de nommer la Commission Électorale d’Arrondissement pourtant prévue par la loi ?
Bref, autant d’interrogations qui doivent interpeller, au- delà des clivages politiques, pour utilement contribuer à la fiabilité des scrutins au Gabon.