Si depuis Montesquieu la séparation entre la religion et l’État a été considéré comme nécessaire, au Gabon un groupuscule de leader religieux penseraient le contraire.
C’est le cas du révérend Francis Michel MBADINGA, nommé Président des églises pentecôtistes, un poste qu’il aurait été obtenu, aux dires de l’évêque Jean-Bertrand PIEDBI, grâce à ses affinités avec les anciens dirigeants du pays, notamment « son oncle ancien vice-président de la République, qui aurait usé de son influence pour le mettre à cette place, depuis le feu Omar Bongo ».
Or ce poste politique , dont le rev. Francis Michel MBADINGA fait aujourd’hui sa chasse gardée, contrairement à ce que l’on pourrait croire, ne lui donne pas pour autant la légitimité de s’exprimer au nom de toutes les obédiences de ce mouvement religieux, puisque n’ayant pas obtenu l’assentiment des leaders de l’ensemble de ces églises.
En effet, le révérend Francis Michel MBADINGA aurait tissé des liens amicaux avec Ali Bongo et son entourage. Il aurait même participé aux réunions des franc-maçons, la dernière en date intitulée » réunion des Amis d’Ali » au Radison Blue, présentant là l’image d’un œcuménisme satanique emmenant à s’interroger sur la crédibilité chrétienne du mouvement charismatique et pentecôtiste dans notre pays.
À travers d’ailleurs cette participation, le Gabonais lamba pourrait retenir deux choses ;
La première est que par cette participation, le rev. Francis Michel MBADINGA montrait clairement son appartenance au camp d’Ali Bongo, et par conséquent au PDG, système qui a tant miné et détruit le pays, ôté aux Gabonais la possibilité de rêver et d’espérer un avenir meilleur.
La deuxième est la faible crédibilité d’un tel personnage, dès lors qu’il a bafoué le principe de neutralité, principe caractérisant le leader religieux dans les affaires politiques.
Il est d’ailleurs étonnant de voir ce personnage, auprès des autorités du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), après avoir travaillé en tant que conseiller spécial du Chef de l’Etat pour les affaires religieuses, avec feu Omar Bongo, ensuite Ali et dans un passé récent Noureddine Bongo Valentin. Autrement dit, il est stupéfiant de le voir changer de camp et de discours politique en un temps aussi record, au regard de sa position et ses affinités avec les dirigeants du régime précédent.
Ces deux aspects, sont des éléments qui devraient disqualifier le révérend Francis M. MBADINGA du rôle de porte-parole du mouvement charismatique et pentecôtiste du Gabon, et par conséquent celui d’interlocuteur des autorités gabonaises actuelles, concernant les affaires religieuses du pays. Ce mouvement regorge de nombreuses personnes crédibles et compétentes pour cette fonction.
L’évêque Jean-Bertrand PIEDBI, conclut en disant que « toutes les personnes à qui il a imposé les mains n’ont pas connu une fin heureuse.
Dieu n’est pas ami de quelqu’un.
Il est dangereux de jouer avec Son nom.
Le jour qu’il décide de dépouiller quelqu’un, personne ne peut l’arrêter.
Au Gabon, ce n’est que le début d’un film qui contient beaucoup de séquences.
Avec le CTRI,c’est la première fois que je vois les acteurs mourir.