Le pouvoir de la chefferie ne consiste pas seulement en la dictature mais plutôt la miséricorde. C’est ce que montre l’attitude du Général Brice Clotaire Oligui Nguema qui, en dépêchant une commission de traçage et recensement dans certains pays des bien volés à l’Etat gabonais, n’attend envers les collaborateurs criminels économiques d’Ali Bongo, pilleurs des ressources financières du Gabon avec la complicité de l’ex-première dame, que la restitution de ces biens par ces derniers, dont certains sont de nationalité béninoise, notamment la famille Oceni Ossa.
En effet, au nombre de ces malfaiteurs, on peut citer le désormais ex-président du Conseil supérieur des Affaires Islamiques du Gabon (CSAIG), placé en résidence surveillée depuis la déchéance de l’ancien régime, qui avait insidieusement mis deux de ses fils dans le pré-carré d’Ali Bongo, via la team Noureddin Bongo, actuellement en prison pour avoir vidé les caisses de l’État, comme en témoigne la saisie dans leur patrimoine personnel de 443 véhicules haut de gamme. A Dubaï, au Canada, et au Maroc, ont été retrouvés des biens immobiliers, tableaux de valeur et coffre-fort appartenant aux enfants Oceni Ossa, et au Bénin via les comptes bancaires de Dame Badirou épouse d’un des enfants. L’Etat gabonais compte d’ailleurs élargir cette traque à d’autres ressortissants béninois auteurs de pillages des deniers publics depuis Bongo père jusqu’ à Ali.
Et comme en pareilles circonstances, certains mafieux, tel le président d’une institution républicaine béninoise, proches du président du Bénin ont promis au clan Oceni Ossa de constituer un collège d’avocats et jouer de leur proximité avec le président Talon de contrecarrer cette restitution, vu que ce dernier a horreur des putschistes.
Toutefois, la liste des biens et des personnes impliquées d’une manière ou d’une autre faite par la présidence gabonaise fera l’objet d’arrestation à Cotonou, au risque d’un conflit diplomatique Benin-Gabon.