Inattendu, le remaniement ministériel de mercredi 17 janvier 2024. Et pour cause, personne n’en était informé, surtout pas de l’arrivée au sein de l’équipe Ndong Sima, du Pr Alexandre Barro Chambrier.
Cependant, de nombreux observateurs interprètent ce remaniement comme une volonté affichée des autorités de la transition de presser le développement du Gabon en partant d’un arrimage à la nouvelle donne. La Vice-primature qui est confiée à l’économiste qui pourrait travailler de concert avec l’autre économiste Raymond Ndong Sima, dégage toutes les intentions du CTRI, d’anticiper les défis et les opportunités futurs. Certes, cela est louable, mais il faut que l’on se pose de nombreuses questions sur la manière avec laquelle les militaires entendent mener le bateau « Gabon ». En commençant par l’observation de certaines méthodes dénoncées sous le régime déchu. Il est par exemple reproché aux autorités de la Transition de trahir quelques-uns de leurs idéaux consistant en partie à restaurer les institutions. D’aucuns y voient un engagement à se conformer à ses dires, normal s’ils hésitent à croire à la linéarité du raisonnement des nouvelles autorités. Il est très tôt de juger, nous dira-t-on, au vu des hauts faits d’armes posés depuis le 30 août dernier par le CTRI, mais le Comité est cependant interpellé sur un certain nombre d’actes que l’on a reprochés à Ali Bongo Ondimba et son équipe. Ceux-ci vont de la violation de la Charte de la Transition à certaines dérives constatées dans la manière de traduire concrètement les promesses faites à la communauté nationale surtout.
C’est à ce moment que le commun des mortels se demande si l’on n’a pas déchaussé Paul pour chausser Pierre ? Histoire de raviser les nouvelles autorités sur les principes qui doivent régir leurs actions et la manière dont elles doivent conduire une Transition dont les Gabonais attendent énormément !
