Cette annonce a été faite vendredi par Laurence Ndong, le ministre de la Communication et des Médias, sur les antennes de la chaîne nationale, Gabon télévision, au cours du journal télévisé. Un égarement de trop. Les patrons de la presse privée se demandent pourquoi utiliser ce fonds dédié au développement de la presse pour organiser des formations, alors qu’il existe des mécanismes permettant d’organiser des sessions de renforcement des capacités.
Si elle ne le sait pas, le Gabon, notre pays, a signé avec plusieurs organisations internationales des conventions dans lesquelles le pan formation de l’élite occupe une place importante.
Il est plus qu’important que le ministre de la Communication et des Médias se réfère aux fondamentaux qui devraient guider son action au gouvernement.
A commencer par se poser la question : qu’est-ce qu’une subvention ?
Selon le dictionnaire français, la subvention est une aide financière accordée par l’État (à un groupement, une association).
Utiliser cette aide de l’État pour former les journalistes n’est qu’un détournement de fonds. Inadmissible au moment où l’on parle de l’orthodoxie.
Il est urgent que le président de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, s’intéresse de très près au cas Laurence Ndong, qui est désormais un caillou dans brodequins. Est-il admissible qu’une seule personne mette en péril une vision qui semble séduire les Gabonais ? Au CTRI de voir.