S’il est des questions récurrentes ces dernières heures, celle sur la direction que prend la Transition au Gabon figure en bonne place. Et pour cause, ils sont de plus en plus nombreux, les Gabonais qui disent ne plus rien comprendre de ce qui se fait, vu que plusieurs actes sont en contradiction flagrante avec les annonces.
Petit rappel historique, les Forces de Défense et de Sécurité gabonaises ont, le 30 août 2023, renversé le régime d’Ali Bongo Ondimba accusé d’incompétence, de prédation et d’ anti patriotisme. De plus, le chef de l’État n’était plus visiblement en mesure de gouverner un pays qu’il a conduit au bord du chaos, les demandes sociales et économiques qui se multipliaient de jour en jour davantage, grandissant sans qu’aucune solution aux problèmes posés ne soit apportée. Soit !
Ceux qui ont fait longtemps après les populations l’amère constat sont ceux-là même qui depuis l’instauration de la démocratie en 1990 ont, ne soyons pas amnésiques, servi de bouclier à la famille Bongo dont le Gabon était devenu un titre foncier, non sans exécuter les basses besognes commanditées par cette dernière et ses affidés. Est-ce cela avoir des mains immaculées ? C’est une tout débat. Venons-en à celui qui, parce qu’il est d’actualité, focalise plus qu’hier notre attention, à savoir la gestion de la Transition qui a suscité dans tous les cœurs, énormément d’espoir, mais tarde sur plusieurs points à joindre l’acte à la parole. La joie des débuts semble céder davantage la place à la mélancolie. Car s’il y’en a, Dieu seul sait combien ils sont, qui perçoivent depuis l’arrivée aux affaires du CTRI, une légère embellie sur le plan économique notamment, nombreux sont ceux qui considèrent que beaucoup reste à faire s’il est réellement dans l’intention des autorités de la Transition de faire oublier les travers du passé. Les Gabonais qui insistent sur le fait qu’ils attendent du CTRI qu’il s’implique sérieusement sur le règlement des problèmes fondamentaux, ne sont pas prêts à se laisser une fois de plus duper, déterminer qu’ils sont à ne pas boire le calice jusqu’à la lie.
Autant dire que les attentes légitimes des populations sont nombreuses pour que la tendance soit encore à la parole. Les Gabonais demandent en clair au CTRI de tirer les leçons du passé pour que rapidement, la Transition ne durant pas une éternité, il passe de la volonté au travail politique. Il est question d’éviter une rupture.
