La question que se pose avec insistance de nombreux gabonais qui continuent de se demander si le CTRI n’est pas sur les traces du PDG, au vu des actes jusqu’ici posés par des personnalités nommées par ses soins, qui donnent à croire que le Gabon n’est pas encore sorti de l’auberge.
C’est, ne peut-être pas croire à la détermination du président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, de remplir fidèlement sa mission consistant à non seulement doter le Gabon d’institutions fortes et fiables, mais aussi créer les conditions de la satisfaction des attentes des populations.
Le chef de l’État qui s’est juré de tourner la page, a, pour montrer l’exemple, décidé, preuves à l’appui, de destituer de leurs fonctions deux de ses frères : Aurélien Marcel Mintsa Mi-Nguema, de la Direction générale du Budget et des Finances publiques (DGBFIP), et le lieutenant-Colonel Pierre Bibang Bi Nguema, du commandement de la Section d’Intervention Spécial (SIS) au sein de la Garde Républicaine. Cela s’appelle un acte fort ! Au-delà duquel, les gabonais devraient comprendre que demain ne sera pas comme hier et qu’il est plus que jamais question pour eux de travailler dans le sens de l’honorabilité et du développement du Gabon, pays qui a véritablement besoin de la conscience, du travail, du patriotisme et de la moralité de ses enfants pour reluire et être présenté à la face du monde comme un exemple.
Le Gabon mérite, en dehors de ses innombrables travers et contradictions, le respect qui devrait lui revenir de droit, mais terni par des décennies de mal-gouvernance, de népotisme, de gabegie, de concussion et d’impunité.
Mais l’opinion se demande si le président de la Transition en restera là, c’est-à-dire s’il se contentera de limoger ses frères sans qu’il ne leur soit demandé des comptes ? De nombreux gabonais s’impatientent, eux, qui n’émettent qu’un seul vœu, celui de voir le chef de la transition mettre ses promesses à exécution, avec lui le CTRI, prouver à la face de la République qu’il est venu mettre fin au régime d’Ali Bongo Ondimba pour remettre le Gabon sur les rails de l’orthodoxie. Il en va de sa crédibilité surtout lorsqu’on approche avant la fin de l’année d’un référendum sur la nouvelle Constitution.