Depuis dimanche dernier, des photos compromettantes de Zita Oligui Nguema, l’épouse du Président de la République, ont fait surface sur la toile gabonaise. Ces images suscitent de vives interrogations quant aux intentions sous-jacentes de ceux qui les ont diffusées.
Le point de départ de cette affaire est une photo de Mme Oligui Nguema, largement considérée comme ratée et peut-être même retouchée, publiée par CTRI News dimanche soir. La qualité de l’image, visiblement affectée par un appareil mal réglé, aurait dû amener le média à faire preuve de plus de prudence. Cependant, ce ne fut qu’après une intervention énergique du service de communication de la Première Dame que la photo a été retirée. Malheureusement, le mal était déjà fait.
Peu après, un autre média en ligne a enfoncé le clou en publiant une nouvelle photo de la Première Dame, cette fois-ci avec une robe prétendument tachée de jaune, alors que l’image originale ne présentait aucune imperfection. Ces actes, qui relèvent d’une évidente manipulation, interrogent sur une éventuelle volonté de nuire à l’image de la Première Dame.
Ces incidents auraient pu être relégués au rang de simples erreurs si le quotidien national ne s’était pas également laissé entraîner dans cette controverse. Le mardi 25 juin, il a publié une image de qualité médiocre de la Première Dame. Interrogé sur cette publication, M. Lin-Joël Ndembet, le directeur de la publication, a d’abord imputé cette erreur à un manque d’accès de ses journalistes aux activités présidentielles, avant de reconnaître des dysfonctionnements techniques de ses machines d’impression.
La répétition de ces publications inappropriées soulève des questions légitimes sur les motivations réelles de ces médias. Est-ce simplement le fruit de maladresses successives ou le signe d’une campagne orchestrée de dénigrement contre le Président et sa famille ? Ces incidents traduisent, quoi qu’il en soit, un manque de professionnalisme et d’éthique préoccupant dans certains segments de la presse gabonaise.
Il est impératif pour les organes de presse de respecter des standards élevés de déontologie journalistique, notamment lorsqu’il s’agit de traiter de l’image de personnalités publiques. La diffusion de photos volontairement retouchées ou mal prises compromet la crédibilité des médias, ternit l’image des personnes concernées et expose leurs auteurs à des poursuites. Les responsables des médias doivent impérativement prendre conscience de leur responsabilité et veiller à la diffusion d’informations précises et respectueuses.
Il devient donc urgent de renforcer les mesures de contrôle et de gestion de l’image pour prévenir de tels incidents à l’avenir. La protection de l’image des personnalités publiques, en particulier celle du Chef de l’État et de sa famille, est cruciale pour maintenir la confiance et le respect des citoyens envers leurs dirigeants.