Des promotions d’étudiants sortant de l’École Nationale des Eaux et Forêts (ENEF) se retrouvent au chômage et en quête d’emploi, malgré des compétences et une formation reconnues dans des secteurs clés de l’économie. Leur intégration à la fonction publique semble compromise, tandis que le défilé du 17 Août prochain soulève des questions et des inquiétudes.
Depuis la création de nouvelles filières au sein de l’ENEF, les diplômés peinent à trouver leur place dans le monde du travail. Les conditions précaires offertes dans les concessions forestières et la zone économique spéciale de Nkok les ont poussés à interpeller le ministre en charge des eaux et forêts. Cependant, la réponse reçue indique que les étudiants sont considérés comme auditeurs libres et ne peuvent prétendre à des postes budgétaires.
Face à cette situation, trois promotions sont actuellement au chômage, alors que le ministère fait face à un manque d’effectifs qualifiés dans les secteurs des forêts, des eaux et de la mer. Selon les informations recueillies, sur les 2100 agents du ministère, seulement 700 sont des agents techniques formés par l’ENEF.
Les autorités justifient leur refus d’intégrer ces jeunes diplômés en invoquant un manque de fonds et une entrée dans l’école jugée non conforme. Pourtant, la formation et les expériences acquises par ces étudiants pourraient être précieuses pour lutter contre les enjeux climatiques, la déforestation, la préservation des écosystèmes marins, la gestion de la pêche et de la biodiversité faunistique.
Alors que l’ambassade des États-Unis vient d’offrir un don de 3 millions de dollars pour permettre à l’ENEF d’ouvrir un master en écosystèmes marins afin de renforcer l’Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN), la question du sort des diplômés déjà formés dans ce domaine et actuellement au chômage se pose.
Les jeunes diplômés ont saisi plusieurs autorités pour trouver une issue à leur situation. Bien que certaines d’entre elles aient accepté de les recevoir et de saisir les autorités compétentes, la situation reste inchangée.
Un nouveau rebondissement vient ajouter à la confusion : le défilé du 17 Août 2024. Des notes vocales demandent aux jeunes diplômés de rejoindre les rangs pour défiler, sans aucune note officielle rendue publique. Cette situation soulève des questions sur la couverture en cas d’accident et sur l’obligation pour ces jeunes, qui luttent pour subvenir aux besoins de leurs familles, de résilier leurs contrats pour participer à cet événement.
Les autorités sont appelées à prendre ce sujet à cœur et à agir conformément au respect de la loi, en tenant compte de la situation et du statut de chacun. L’avenir de ces jeunes diplômés et la réussite du défilé du 17 Août dépendent des décisions qui seront prises dans les prochains jours.