Une Première Historique : Le Ministre de la Fonction Publique Organise le Concours de l’ENA

C’est une première dans l’histoire du Gabon. Selon certaines indiscrétions, le ministre de la Fonction Publique, Louise Boukandou Moussavou, s’est arrogé le droit d’organiser le concours de l’École Nationale d’Administration (ENA), après une première tentative en mai 2024. Cette décision, prise manu militari, a suscité de vives réactions et soulève de nombreuses questions sur la légitimité et les motivations derrière cette initiative.Le concours aura lieu du vendredi 9, au dimanche 11 août, ajoutant à l’urgence et à la controverse de la situation.

 

Traditionnellement, l’organisation des concours d’entrée dans les grandes écoles et autres établissements d’enseignement supérieur au Gabon a toujours été du ressort des directeurs généraux. Cette structure garantit une certaine neutralité et compétence dans le processus de sélection des candidats. La décision de Louise Boukandou Moussavou de prendre en charge directement l’organisation de ce concours apparaît donc comme une véritable imposture pour beaucoup.

 

Pourquoi la ministre a-t-elle choisi de se placer au-dessus de la loi pour organiser ce concours ? Quelles sont les raisons cachées derrière cette démarche inédite ? Jusqu’à présent, seule la ministre semble connaître les motivations de cette décision controversée. Cette situation pose un problème de transparence et de respect des procédures établies, éléments essentiels pour maintenir la confiance du public dans les institutions publiques.

 

L’inquiétude grandit parmi les observateurs et les candidats potentiels. Et si le concours se passait mal, à qui va-t-on jeter la patate chaude ? En prenant cette responsabilité, Louise Boukandou Moussavou s’expose à de fortes critiques et à des accusations de favoritisme ou de manipulation. Le risque d’irrégularités et de contestations est réel, ce qui pourrait entacher la réputation de l’ENA et, par extension, celle du ministère de la Fonction Publique.

 

Il est impératif de comprendre les raisons pour lesquelles le ministre a jugé nécessaire de déroger à la tradition et de prendre cette initiative controversée. Les Gabonais ont besoin de clarté et d’assurance que ce processus sera mené avec la plus grande intégrité. Une telle situation exige une communication transparente et une justification solide de la part du ministère pour éviter toute suspicion de malveillance ou d’inefficacité.

 

En attendant des éclaircissements, cette décision demeure un sujet de débat et de préoccupation. Il est essentiel que les autorités compétentes examinent de près cette situation pour garantir que l’organisation du concours de l’ENA se déroule dans le respect des règles et de l’équité. Les yeux de la nation sont tournés vers le ministère de la Fonction Publique, en attente de réponses et d’actions concrètes pour dissiper les doutes et garantir la justice dans ce processus crucial pour l’avenir de nombreux jeunes Gabonais.

Franck Charly Mandoukou

Directeur de la publication, Journaliste libre et indépendant. Gabon infos,Toute l'information du Gabon. Les dernières actus, la politique, l'économie, la société, la culture, la justice, les faits divers...