Le président de la Transition, Brice Oligui Nguema, a prévu de rencontrer ce lundi les dirigeants de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) et les représentants syndicaux de l’entreprise, après l’entrée en grève générale des travailleurs ce jeudi.
Cette mobilisation intervient alors que les négociations entre la direction et les syndicats sur les conditions de travail et les revendications salariales n’ont pas abouti, provoquant une paralysie partielle des activités de l’un des plus grands producteurs de manganèse au monde.
Le climat social au sein de Comilog, filiale du géant français Eramet, s’est tendu ces dernières semaines en raison de différends autour de la révision de la convention collective et des mesures de sécurité pour les travailleurs. La grève a été déclenchée après l’échec de plusieurs séances de négociations infructueuses, malgré l’implication des autorités locales. Les syndicats dénoncent des conditions de travail qu’ils jugent « inacceptables », des salaires qu’ils estiment « largement inférieurs à ce qui devrait être consenti pour un secteur aussi lucratif », et demandent l’amélioration des mesures de sécurité pour les employés sur le terrain.
Selon des sources proches des syndicats, les principaux points de blocage concernent l’ajustement des salaires, l’amélioration des conditions de sécurité sur les sites miniers, ainsi que la révision des primes liées à la production. La direction de Comilog, de son côté, assure avoir fait des propositions jugées « raisonnables », mais les syndicats les considèrent encore insuffisantes.
La rencontre avec le président Oligui Nguema pourrait constituer un tournant décisif dans ce bras de fer. Le chef de l’État, qui s’est montré attentif aux enjeux socio-économiques du pays depuis sa prise de fonction, souhaite apaiser les tensions et trouver un compromis permettant à l’entreprise de reprendre rapidement ses activités, importantes pour l’économie gabonaise. Comilog est en effet un acteur clé du secteur minier national, contribuant significativement aux recettes fiscales et à l’emploi dans le Haut-Ogooué.
Les syndicats espèrent que cette intervention présidentielle conduira à des avancées concrètes dans leurs revendications. « Nous voulons que cette rencontre ne soit pas juste une discussion de plus, mais qu’elle débouche sur des mesures concrètes pour le bien des travailleurs », a déclaré un responsable syndical sous couvert d’anonymat.
Les regards sont désormais tournés vers cette réunion, qui devrait permettre d’éclaircir l’avenir immédiat de Comilog et des milliers de travailleurs concernés. La sortie de crise est donc encore incertaine, mais l’implication directe du président Oligui Nguema laisse entrevoir une possible résolution rapide si les parties trouvent un terrain d’entente.
En attendant, les activités de Comilog restent suspendues, et les travailleurs grévistes maintiennent leur mobilisation, en attente des résultats de cette médiation présidentielle.
