Un séminaire d’envergure sur les enjeux du genre dans l’administration fiscale s’est ouvert ce 21 janvier 2025 à l’hôtel Radisson de Libreville. Cette rencontre de trois jours, organisée par la Direction Générale des Impôts en partenariat avec le CREDAF (Centre de Rencontres et d’Études des Dirigeants des Administrations Fiscales), marque une étape importante dans la promotion de l’égalité femmes-hommes au sein des institutions gabonaises.
L’événement intervient dans un contexte national favorable, illustré par la récente création d’un ministère dédié aux femmes. Cette initiative gouvernementale témoigne d’une volonté politique affirmée de promouvoir la parité dans les institutions publiques, comme l’a souligné le représentant du ministre de l’Économie et des Participations lors de la cérémonie d’ouverture.
Pour le Directeur général des Impôts, ce séminaire s’inscrit pleinement dans la dynamique de la décennie de la femme. « Les administrations fiscales ne veulent pas rester en marge de ce mouvement », a-t-il déclaré, soulignant l’importance d’une approche concertée pour résoudre les questions de parité.
Des avancées concrètes sont déjà visibles sur le terrain. Lola Dulcinette Akoma Ledjele, Directrice Provinciale des Impôts de l’Estuaire, témoigne de cette évolution positive : « C’est déjà une grande avancée de voir des femmes occuper des postes de responsabilité ». Elle souligne également l’importance de cette plateforme d’échange qui permet aux femmes de « mutualiser leurs efforts et leurs connaissances ».
Toutefois, des défis persistent. La Secrétaire Générale du CREDAF a appelé les participants à proposer des solutions concrètes pour renforcer la présence féminine aux postes de direction. Une préoccupation partagée par plusieurs intervenants qui souhaitent voir ces initiatives s’étendre au-delà du cadre actuel.
À cet égard, la Directrice Provinciale des Impôts de l’Estuaire plaide pour un élargissement du cercle de réflexion. « Le CREDAF se limite actuellement à la Direction Générale des Impôts et, dans une moindre mesure, à celle des Douanes. L’extension de cette initiative à l’ensemble de l’administration gabonaise permettrait une plus grande synergie », propose-t-elle.
Ce séminaire, qui se poursuit jusqu’au 23 janvier, devrait déboucher sur des résolutions importantes concernant l’égalité de genre dans les pays africains. Une étape cruciale dans la construction d’une administration plus inclusive et représentative de la société gabonaise.