Dans une vaste opération menée le jeudi 13 mars, la Direction Générale des Services Spéciaux (DGSS) a démantelé un réseau de trafiquants de drogue opérant dans le quartier Plein-Ciel, dans le cinquième arrondissement de Libreville. Ce groupe, spécialisé dans la vente de chanvre indien, cocaïne et tramadol – plus connu sous le nom de « kobolo » –, avait instauré un climat d’insécurité dans la capitale.
Depuis plusieurs mois, la prolifération des substances illicites dans certains quartiers dits sensibles de Libreville est à l’origine d’une recrudescence des actes de délinquance, notamment chez les jeunes. Le trafic de drogue alimente les braquages, les agressions et divers crimes qui mettent en péril la quiétude des citoyens.
Face à cette menace, la DGSS a intensifié ses actions afin de démanteler ces réseaux, dont l’organisation rappelle parfois celle des cartels sud-américains. Certains dealers disposent d’un système de surveillance sophistiqué, leur permettant d’anticiper les interventions des forces de sécurité. Cette stratégie leur confère une certaine impunité et rend plus difficile le travail des autorités.
L’opération menée à Plein-Ciel marque étape importante dans la lutte contre le trafic de drogue. Plusieurs individus ont été interpellés et des quantités importantes de stupéfiants ont été saisies. Selon une source proche du dossier, cette intervention s’inscrit dans une série d’actions visant à éradiquer ce fléau, responsable de l’explosion du banditisme et de la criminalité juvénile, notamment en milieu scolaire.
Toutefois, si ces opérations « coup de poing » sont largement saluées par la population, certains observateurs estiment qu’il est essentiel d’aller au-delà des petits revendeurs et de s’attaquer aux véritables commanditaires de ce commerce illicite.
Pour de nombreux spécialistes en sécurité, la lutte contre le trafic de drogue ne saurait se limiter aux descentes policières. Elle doit s’accompagner d’une politique préventive, axée sur la sensibilisation des jeunes aux dangers de la drogue et la mise en place de programmes de réinsertion pour les délinquants repentis.
Dans un contexte économique difficile, où certains jeunes voient dans le trafic de drogue une solution de survie, il est crucial de leur offrir des alternatives viables. La DGSS, en collaboration avec d’autres institutions, pourrait ainsi renforcer les actions éducatives et sociales afin de détourner la jeunesse de ce fléau.
Source Gabonclic
