Dans une tribune aux accents nationalistes, Lionel Giovani Boulingui, qui se définit comme une Sentinelle de la République, a lancé un appel ferme à la communauté étrangère vivant du transport au Gabon, tout en interpellant les autorités gabonaises sur la nécessité d’une reprise en main du secteur par les nationaux.
« Le Gabon, pays d’hospitalité, a longtemps permis à des ressortissants étrangers de prospérer librement dans des secteurs clés de son économie. Aujourd’hui, il est temps de se réapproprier notre souveraineté économique », affirme-t-il.
S’appuyant sur le contexte post-30 août – date symbolique d’un tournant politique majeur dans le pays – Lionel Boulingui soutient que la domination étrangère dans le secteur du transport urbain est le fruit d’un système consolidé par l’inaction ou la complicité de certains anciens dirigeants. Il cite en exemple le projet Taxi Gab, qu’il salue comme une avancée significative bien que porté, pour l’heure, par des binationaux.
« Nous sommes dans une guerre économique. Une lutte pour notre survie nationale. Et dans ce combat, nous ne reculerons pas », martèle-t-il. Selon lui, les autorités devraient aller plus loin, notamment par des mesures telles que l’expropriation des flottes de véhicules taxis détenues par des non-nationaux, pour les réattribuer aux Gabonais d’origine.
Pour M. Boulingui, cette dynamique n’a rien de xénophobe. Il s’agit de préférence nationale et de protection de l’intégrité économique et territoriale. Il en appelle à l’adoption de lois claires, instaurant des clauses de priorité – voire d’exclusivité – pour les nationaux dans les secteurs stratégiques, à l’instar du modèle camerounais où l’activité de taxi est réservée aux citoyens du pays.
Dans un contexte où les appels à la souveraineté économique se multiplient, cette sortie pourrait raviver les débats sur les équilibres économiques entre nationaux et expatriés au Gabon. Mais pour Lionel Giovani Boulingui, une chose est sûre : « Le temps où le Gabon nourrissait tout le monde sans se nourrir lui-même est terminé. »
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