Aganor, deux ans après : que sont devenus les agents affectés entre Oyem et Makokou ?

images 5opAlors que le gouvernement de la République s’est engagé à lutter contre la vie chère et la pauvreté, en accord avec les priorités du président de la République, l’absence prolongée de l’Agence gabonaise de la normalisation (AGANOR) dans le nord du pays soulève de vives interrogations.

En effet, deux ans après l’affectation officielle d’agents de l’AGANOR dans les provinces du Woleu-Ntem et de l’Ogooué-Ivindo, ces derniers n’ont toujours pas pris possession des bureaux mis à leur disposition à Oyem. Ces locaux, libérés par la direction du Patrimoine, devaient permettre un ancrage territorial de l’Agence dans cette partie stratégique du pays.

 

 

 

Le Woleu-Ntem et l’Ogooué-Ivindo sont des zones névralgiques du commerce sous-régional. Frontalières respectivement avec la Guinée équatoriale, le Cameroun et le Congo-Brazzaville, ces provinces voient transiter quotidiennement de nombreux produits commerciaux, en provenance ou à destination des pays voisins.

 

Or, l’AGANOR est chargée de l’évaluation de la conformité, notamment à travers le contrôle des instruments de mesure, tels que les balances commerciales utilisées dans les postes de péage et les marchés. Plusieurs rapports signalent d’ailleurs l’utilisation fréquente de balances non conformes, pénalisant à la fois les consommateurs et les petits commerçants.

 

 

 

Sans présence effective de l’AGANOR sur le terrain, la surveillance et la régulation de ces équipements sont quasi inexistantes. Ce vide favorise des pratiques peu scrupuleuses, allant à l’encontre des droits des populations et des objectifs de lutte contre la vie chère. La mise en place d’un contrôle rigoureux, par des agents formés, permettrait non seulement de garantir l’équité commerciale, mais aussi de renforcer la confiance des citoyens dans les institutions.

 

 

 

Selon des sources concordantes, les agents affectés avaient pourtant été reçus par le gouverneur du Woleu-Ntem ainsi que par le délégué spécial d’Oyem. Des missions de terrain avaient même été envisagées à la suite des nombreuses récriminations exprimées par les populations locales. Pourtant, aucune opération concrète n’a vu le jour depuis lors.

 

Les populations attendent aujourd’hui des actes forts. Elles appellent à une mise en œuvre rapide de la présence de l’AGANOR dans leurs localités, afin que les mécanismes de régulation soient enfin activés.

 

 

À l’heure où la relance économique et la protection des citoyens figurent au cœur des politiques publiques, l’inaction prolongée de l’AGANOR dans ces provinces frontalières pourrait compromettre les efforts du gouvernement. Il est donc urgent que les autorités compétentes facilitent l’installation effective des agents de l’Agence, en apportant des réponses claires aux blocages administratifs ou logistiques qui subsistent.

 

L’enjeu est double : garantir des transactions justes et protéger les Gabonais contre les abus dans les circuits commerciaux. L’État est donc appelé à joindre l’acte à la parole.

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