NAUFRAGE DU FERRY « ESTER MIRACLE » LE QUID DES RESPONSABILITÉS ?

Un accident trouve souvent son explication dans deux éléments essentiels que l’on résume l’un par la faute humaine et l’autre par la mécanique. Dans le cas de la Compagnie « Royal Coast », toutes les preuves tangibles militent en faveur des deux.

Ce navire qui avait l’habitude de faire la liaison Libreville-Port-Gentil n’aurait pas connu ce sort, nous nous permettons d’être affirmatifs, si les responsables de la compagnie avaient été sérieux, eux qui étaient réellement au fait de l’état du bateau, et si celui-ci, du point de vue mécanique, répondait aux critères d’exploitation en vigueur.

Toutes ces conditions n’ayant pas été respectées, le navire, de surcroit surchargé, a sombré dans les eaux du Komo au petit-matin du 09 mars, sans que les secours pourtant interpellés à temps n’ait pris les dispositions susceptibles de pousser les passagers, échapper à ce qui leur est malheureusement arrivé. Ce qui explique que ce soit seulement plus de trois (3) heures après l’annonce que des secouristes soient arrivés. Question: combien de personnes ont été sauvées, malgré le chiffre encore inexact des victimes qui s’élèverait à ce jour, selon plusieurs sources, à entre 28 et 34 disparus, quand on sait ce que cela signifie, même si l’on annonce officiellement le chiffre de 3 morts.

Le navire est bien parti du port-môle de Libreville géré par l’Office des Ports et Rades du Gabon (OPRAG) et aurait coulé quelques heures après qu’il ait appareillé. Que disent les autorités portuaires dont la responsabilité est en grande partie établie ? Et le Ministère compétent ? Sauf s’il est dans leur esprit de gérer le malheur des populations…

Nous citons, pèle- mêle :

  • La Direction Générale de la Marine Marchande qui doit effectuer les inspections du navire ont-elles été bien respectées et réalisées ? Si c’était le cas, ce navire n’aurait, jamais, subi une avarie. Ont-elles été arrangées avec la société affretrice du bâtiment , lorsqu’on connaît les pratiques en cours dans notre pays ?

Les documents de navigabilité comme les certificats, les autorisations, la conformité… ont ils été délivrés dans le respect de la déontologie ?

Rien n’est moins sûr.

2) L’autorité portuaire incarnée par l’OPRAG qui effectue le contrôle en aval des responsabilités de la Marine Marchande, a t-il été effectué ,dès lors que ça soit une obligation du code de la sûreté maritime ISPS, pour lequel il en est le principal applicateur au niveau portuaire ?

Avant de donner l’accord pour le départ du navire, toutes les procédures de sûreté ont-elles été vérifiées et appliquées  ( le contrôle des certificats , l’inspection portuaire des sièges à occuper, le poids de chargement entre conteneurs, marchandises, passagers…

Rien n’est moins sûr quant on sait que la corruption est légion au port Mole où les agents de la capitainerie vivent au dessus de leur valeur.

Vraiment, on aurait été dans un pays sérieux où les autorités républicaines sont honnêtes et aiment leur pays, on aurait limogé tous les responsables en commençant par le ministre des Transports et tous les autres acteurs de la chaîne ou simplement les faire démissionner.

Chartrin ONDAMBA

Redacteur en chef adjoint