GABON/POLITIQUE: QUI DIRIGE LE GABON ?

Depuis que le président Ali Bongo Ondimba a été victime d’un AVC à Ryad en Arabie Saoudite, le Gabon semble vivre une période d’incertitude politique dont personne n’entrevoit l’issue.

L’on observe cependant une lutte de clans se substituant, par réseaux interposés, au chef de l’État, des clans qui naturellement impliquent directement des personnalités proches, à des degrés divers, du président de la République. D’où nombreux se demandent qui dirige à ce jour le pays ? Question qui a tout son sens lorsque l’on constate qu’il est un clan piloté par Noureddin Bongo Valentin, fils d’Ali Bongo Ondimba, sous la gouverne de sa mère Sylvia Bongo Ondimba, dont l’instrumentalisé est le malfamé Ian Ngoulou, personnage sulfureux reconnu pour ses transactions frauduleuses au nom du clan qu’il sert avec maestria, Ian Ngoulou pour qui personne, en dehors de ses mentors, ne compte. Ainsi, se permet-il d’ordonner au nom de Noureddin Bongo Valentin des décisions de nature à faire perdre au Gabon son si précieux qualificatif d’État de droit.

A l’opposé de ce clan, celui dirigé par le Directeur de cabinet-adjoint du président de la République, chargé des finances, le non-moins sulfureux Mohamed Saliou, fils adoptif de l’imam Oceni Ossa, qui tisse sa toile dans la sphère politique gabonaise, allant jusqu’à placer des gens à sa solde à des postes enviables dans l’Administration gabonaise. Mohamed Saliou qui ne manque pas d’afficher des pratiques machiavéliques, a pris pour hommes de main, Yann Koubdje et Clotaire Oligui Nguema, respectivement Directeur général de la Comptabilité publique et du Trésor et patron de la Garde républicaine (GR). qui a subi les foudres de Noureddin, furieux lorsqu’il a découvert le stratagème, au point de balancer à Oligui Nguema un « Je vais te virer de ton poste ». Quelle hérésie !

Ce que les observateurs avertis constatent, c’est que le clan Noureddin Bongo Valentin et Sylvia Bongo Ondimba exerce une partie du pouvoir aujourd’hui avec une efficacité diabolique redoutable, étendant de jour en jour davantage son influence dans l’Administration gabonaise, favorisant la nomination à des postes clés de nombre de leurs proches et serviteurs serviles, y compris au sein du gouvernement à la tête duquel Alain-Claude Bilie-By-Nze ne serait, de l’avis de nombreux connaisseurs, qu’un faire-valoir.

Il se susurre que fort de son strapontin, Ian Ngoulou se bousculerait pour, après l’élection présidentielle à venir, être hissé au poste de Directeur de cabinet du président de la République. Que dire de ce dernier si ce n’est se poser la question de savoir qu’est-ce qui dans cet état qui respire la déliquescence, voire la chienlit, que fait la pierre angulaire des institutions, le chef de l’État, dont on déplore le mutisme sur la question sensible à plus d’un titre. Plutôt, semble-t-on créditer, vrai ou faux, c’est un tout autre débat, la thèse selon laquelle, les jeunots des clans précités ont pris Ali Bongo Ondimba en otage.

Franck Charly Mandoukou

Directeur de la publication, Journaliste libre et indépendant. Gabon infos,Toute l'information du Gabon. Les dernières actus, la politique, l'économie, la société, la culture, la justice, les faits divers...