Gabon/exploitation du fer de Belinga: les insoumis pour la revendication des intérêts Ogivines vont tout bloquer

Les populations de l’Ogooué Ivindo ont animé une conférence de presse dimanche pour dénoncer l’exploitation du fer de Belinga sans avoir au préalable discuter avec elles de la responsabilité sociétale et environnementale (RSE). Ces dernières disent vouloir user d’actions pour bloquer toutes activités sur le site.

Les insoumis pour la défense des intérêts Ogivines, c’est d’eux qu’il s’agit, ont annoncé divers actions pour bloquer l’activité d’exploitation de la mine de fer de Belinga dans la province de l’Ogooué Ivindo, exploité par la société la société australienne Fortescue Metals Group à travers Ivindo Iron SA, une coentreprise qu’elle détient à 80 %.
L’entreprise Fortescue, a commencé à l’exploitation du gisement estimé à un milliard de tonnes de fer, sans pourtant discuter avec les populations qui sont prioritaires.
 » on ne peut commencer une exploitation sans commencer par les bases. Cela veut dire que ça va aller mal. Combien des jeunes de l’Ogooué Ivindo ont été formés pour occuper des postes de haut niveau? Si vous voulez exploiter l’enfer chez nous, il y a des conditions à respecter. S’ils ne l’ont pas fait, ça veut dire qu’ils ont des intentions de recruter des étrangers à des postes de responsabilités. Comment faire pour repartir la richesse? Ce sont des questions auxquelles les populations doivent répondre », a indiqué Cyril Lemboumbou, président de la plateforme, » les insoumis pour la défense des intérêts Ogivines « .
Le copil citoyen qui a participé à cette conférence de presse a expliqué le bien-fondé pour les Ogivins de se regrouper afin de défendre leurs droits. S’appuyant sur le code minier qui stipule que : La présente loi, prise en application des dispositions de l’article 47 de la Constitution, détermine le régime juridique institutionnel, technique, économique, douanier et fiscal de l’exercice des activités ou opérations du secteur minier en République Gabonaise. La politique nationale en matière de mines vise notamment : l’exploitation durable et la transformation locale des substances minérales extraites du territoire national ; la formation des nationaux dans les filières du secteur ; la réhabilitation des sites miniers ; la mise en place d’une stratégie de financement favorisant la participation des nationaux à l’investissement dans le secteur minier; la sauvegarde de l’environnent par la conciliation des exigences du développement durable avec les impératifs économiques liés à l’activité minière. Ce texte s’applique à l’ensemble des activités ou opérations minières, notamment à la prospection, la recherche, l’évaluation, l’exploitation, développement, la construction, la production, l’extraction, au stockage, au traitement, la transformation, la manutention, au transport et/ou la commercialisation de substances minérales, l’exception de celles relatives aux hydrocarbures liquides ou gazeux et eaux souterraines. Le titre I détermine le champ d’application et l’objet de ce texte; les définitions; les règles, principes et la sous-traitance. Le titre II présente le cadre institutionnel qui comprend : le ministère ; l’autorité de régulation ; l’opérateur national; le fonds de responsabilité industrielle; et les organes consultatifs. Le titre III entend promouvoir la contribution de l’activité minière au développement national à travers le fonds de soutien aux mines ; le fonds de formation ; et les provisions relatives à la responsabilité sociale des entreprises Le titre IV définit les différents types d’autorisations notamment l’autorisation de prospection ; l’autorisation d’exploitation artisan ale traditionnelle ; l’autorisation d’exploitation artisanale semi-mécanisée; l’autorisation d’exploitation temporaire de carrière ; l’autorisation d’exploitation des zones d’emprunt; l’autorisation d’exploitation de carrière d’utilité publique; l’autorisation d’exploitation des rejets ; et l’autorisation de terrassement. Les titres miniers (Titre V) comprennent, les permis de recherche ; les permis d’exploitation; et les concessions minières.

Par ailleurs, cette loi régit le retrait des titres miniers et autorisations (VI); des substances précieuses (VII); des substances radioactives et des produits radioactifs (VIII); des substances stratégiques (IX); des fouilles, des terrassements, des grands travaux de génie civil et des levés géophysiques (X); des relations entre les titulaires des titres miniers et les tiers (XI); la formation des nationaux et de la promotion des PME/PMI locales consiste en la formation (Titre XIII) L’industrialisation du secteur minier (Titre XII) consiste en la transformation, par voie industrielle, des produits de la mine en produits finis ou semi-finis sur le territoire gabonais. Le titre XIV définit les règles d’hygiène, de santé, de sécurité, de protection de l’environnement, et des responsabilités industrielle et sociale. L’après-mine (Titre XV) nécessite la mise en œuvre des mesures afin de garantir le respect de ses obligations en matière d’environnement, de sécurité et de salubrité publique. La Loi n°017/2014 du 30 janvier 2015 prévoit également des interdictions, des restrictions et des dérogations (Titre XVI); la fiscalité (Titre XVII) ; la promotion et de la protection des investissements miniers (Titre XVIII); des dispositions répressives (Titre XIX) ; règlement des différends (Titre XX) ; des dispositions transitoires (Titre XXI) ; et des dispositions diverses et finales (Titre XX).

 

Franck Charly Mandoukou

Directeur de la publication, Journaliste libre et indépendant. Gabon infos,Toute l'information du Gabon. Les dernières actus, la politique, l'économie, la société, la culture, la justice, les faits divers...