Après la modification du code électoral par le gouvernement gabonais, à la veille des élections générales du 26 août, la question que l’on continue de se poser au sein de l’opinion c’est pourquoi ce changement brusque des règles du jeu ?
Lorsqu’on sait que dans bon nombre des pays, c’est parce qu’ il y a des violations de principes du processus électoral que ceux-ci ont basculé dans le chaos.
Le gouvernement gabonais et son parlement ont modifié plusieurs dispositions de la loi électorale au mépris de la Constitution, remarque t-on.
On peut citer la loi sur le bulletin unique qui fait désormais que le président de la République soit élu en même temps que le député. Il s’agit d’un cas flagrant au mépris de la constitution gabonaise.
Malgré les recours en annulation introduites auprès de la Cour constitutionnelle autrement appelée « Tout de Pise », du fait de sa prise de position en faveur du régime.
Curieusement, la communauté internationale n’a pas toujours réagi de manière à rappeler à l’ordre les tenants du pouvoir qui n’en font qu’à sa tête.
Néanmoins, le représentant permanent du secrétaire général de l’ONU, avait demandé aux opposants de privilégier le dialogue face à ce fait d’actualité qui alimente encore les conversations.
Par la suite, le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, s’est fendu d’un communiqué, demandant «à tous les candidats de contribuer à l’intégrité du processus électoral et à résoudre tout différend par le dialogue et les voies légales », ce qui ressemble à un soutien des nations unies au pouvoir des Bongo.
En 2016, la Cour Constitutionnelle avait annulé l’élection dans une vingtaine de bureaux de vote dans le 2è arrondissement de Libreville.
Ces bureaux étaient favorables à l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2016, Jean Ping.
Cette élection n’a jamais été reprise dans cette partie du pays. Comment régler les différents si la problématique d’une crise de confiance se pose à cette institution se pose du coté des Gabonais ?
« Au lancement de la campagne électorale pour les élections générales (présidentielle, les législatives et municipales prévues pour le 26 août 2023), les Nations Unies exhortent toutes les parties prenantes à travailler en faveur d’un processus électoral apaisé, inclusif et crédible.
«Nous appelons instamment tous les acteurs politiques à s’abstenir de tout acte ou propos incendiaire qui pourrait compromettre le processus électoral. Les Nations Unies demandent à tous les candidats de contribuer à l’intégrité du processus électoral et à résoudre tout différend par le dialogue et les voies légales », a indiqué Stéphane Dujarric, Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU.
C’est dans cette optique qu’un collectif des sages et des dignitaires du Gabon a demandé l’arrêt du processus électoral au Gabon, pensant plutôt à une transition du pouvoir.
Le collectif sait que le processus électoral est biaisé d’avance et pense que s’il y a élection, il y’aura des morts si elle est contestée dans la rue.
La sonnette d’alarme est lancée, que la communauté internationale ne vienne pas chercher à régler les conflits pendant qu’il est temps.