C’est désormais officiel! L’Union du Peuple Gabonais vient de démettre son sulfureux président, Mathieu MBOUMBA NZIENGUI.
Depuis le coup de libération orchestré par les forces de défense et sécurité du Gabon, un vent de changement souffle sur le pays et ce, jusque dans les instances partisanes.
En effet, on observe au sein de nombreux partis politiques une tendance à la restructuration marquée par le remplacement des dirigeants. 
Dans cette tendance, l’Union du Peuple Gabonais n’est pas en reste.
Dans sa déclaration annoncé lu ce 21 septembre, le Secrétariat exécutif du parti, par la voix de son porte-parole, Alix Kisito Mouloungui Ibouangue a acté la mise à l’écart de son désormais ancien président, Mathieu MBOUMBA NZIENGUI.
Cette éviction se justifie par de nombreux griefs dont le désormais ex-président a été l’objet, ayant occasionné la descente aux enfers du parti depuis la mort de son leader charismatique et président fondateur Pierre MAMBOUNDOU MAMBOUNDOU, survenu le 12 Octobre 2011.
La gestion de l’UPG sous la présidence de Mathieu MBOUMBA MBOUMBA s’est caractérisée non seulement par une incompétence notoire mais également par des violations du cadre juridique, une prédation des ressources du parti et le népotisme.
En effet au regard des statuts du parti qui stipulent en son article 14 que, « , le mandat de ce dernier est expiré depuis 2019, ne pouvant être reconduit qu’après un congrès. Or depuis tout ce temps, sieur Mathieu MBOUMBA NZIENGUI, refusait d’organiser ledit congrès, demeurant de façon illégale à la tête du parti.
Cette volonté à rester à la tête de ce parti emblématique pouvait s’expliquer par la prédation, pratique à laquelle il s’adonnait à coeur joie. En effet, depuis son arrivée à la tête de l’UPG , le désormais ancien président était devenu l’unique récipiendaire et bénéficiaire des entrées financières du parti, les destinant à son usage personnel, au détriment de ce dernier. Il a ainsi, à son actif confisqué la somme de 33 millions de FCFA reçue après le Dialogue d’Agondje en 2018, 10 millions de FCFA de subventions versées aux partis politiques en 2023 et 27,5 millions de FCFA perçues après la concertation politique de 2023; soit en tout une bagatelle de 70,5 millions de FCFA, tandis que le parti connait d’importants manquements, surtout en besoins de matériels informatiques, et de règlements d’impayés des factures d’électricité à hauteur de 33 millions de FCFA depuis trois ans.
Pire encore, sous la mandature de sieur Mathieu MBOUMBA NZIENGUI, l’attribution des fonctions stratégiques du parti se faisait selon le critère de la parenté, au détriment des principes de militantisme et de mérite. Ainsi en dehors de la présidence qu’il occupait, les postes de secrétariat général, trésorerie et Questions Électorales étaient dévolus par les membres de sa famille, notamment ses frères, neveux et fils sont certains ne sont mêmes pas militants, causant par là le mécontentement et la défection de ses militants. 
Cette gestion scabreuse du parti avait conduit à la perte des ses bastions, l’affaiblissement de sa base militante et aux défaites de plus en plus importantes lors des élections législatives et locales.
Et comme si cela ne suffisait pas, depuis la prise de la tête de l’UPG par Mathieu MBOUMBA NZIENGUI, le parti ne faisait plus de communiqués, ni ne célébrait les dates d’anniversaire du parti et de commémoration du décès de son fondateur et premier président Pierre MAMBOUNDOU MAMBOUNDOU.
C’est donc au regard de toutes ces raisons que le secrétariat exécutif de l’UPG a démis de ses fonctions le désormais ex-président Mathieu MBOUMBA NZIENGUI et appelle les anciens militants à revenir dans l’Union du Peuple Gabonais et demande aux autorités du CTRI de tenir compte de ce grand acte de restauration de la dignité et de prestige du parti.
