A l’occasion de sa rentrée politique, ce vendredi 1er Mars 2024, l’Union des Forces du changement (UFC) a organisé une cérémonie solennelle dans les locaux de l’immeuble ABC Mall, sis aux Charbonnages.
Cette cérémonie a été l’occasion pour les leaders de ce groupe de partis d’opposition, né à l’issue des élections tronquées de 2009, de prononcer un discours faisant une analyse des actions de leurs anciens compagnons de lutte contre le système Ali Bongo, désormais au pouvoir aujourd’hui.
Regrettant qu’«en réalité leurs postures radicales des pourfendeurs n’étaient qu’une façon pour leurs auteurs de mieux marchander leur positionnement.», son Secrétaire Général dénonce les incohérences de ces derniers, démontrée par leur inconstance politique et leur association avec les divers gouvernements, contrairement à sa coalition qui a toujours soutenu le candidat de l’opposition et dont aucun des membres n’a été associé à un gouvernement.
Dans son objectif de toujours restituer la vérité, l’Union des Forces du changement invite leurs contradicteurs à un débat public.
Fortement ancré dans le paysage politique, la coalition composée de 17 partis s’inquiète du renouvellement d’un régime autoritaire et népotique, appelle à l’union et à l’unité.
Au regard des manquements dans le domaine de l’éducation, manifeste par le fonctionnement sans budget des établissements, de la non prise en compte du cahier des charges et les mouvements d’humeur de la CONASYSED, dans le panier de la ménagère, le président de l’UFC déclare, « À ce jour, la notoriété du CTRI perd de sa saveur…le gouvernement doit agir rapidement».
Le groupe d’opposition estime ainsi que la convocation du dialogue national aura pour objet pour les optimistes de dessiner les grands contours du vivre-ensemble des Gabonais, et pour les pessimistes de «tailler le costume du Prince avec ses dimensions ses couleurs et ses caprices».
Dans ce cadre, l’UFC promet de défendre farouchement ses positions sur certaines questions importantes pour asseoir un fondement d’une Gabon digne d’envie. Aussi propose-t-il la magistrature d’un mandat de 7 ans, renouvelable une seule fois et un régime présidentiel, un parlement bicaméral en inscrivant le principe de la subsidiarité dans le préambule de la constitution et la séparation des pouvoirs, et une modification du découpage des circonscriptions électorales en tenant compte de la démographie.
Par ailleurs constant l’absence de crise du pays et le fonctionnement normal des institutions l’UFC demande aux autorités de lever la mesure exceptionnelle du couvre-feu.
Jimmy Mandoukou