La coalition des Syndicats des retraités, plus précisément le SYNAREG et l’ANAREG, a tenu à se faire entendre pour indiquer leur déception face à la qualité des pensions perçues le mois de février 2024.
Après avoir indiqué leur gratitude au président de la transition pour la tenue de sa parole quant au respect scrupuleux du calendrier de paiement des pensions, les retraités syndiqués ont néanmoins exprimé, par la voix de Laurent BOUKOMEY, président de l’ANAREG, leur grande déception au regard de la faiblesse des indemnités leur ayant été attribué.
« Il nous a semblé que la volonté manifeste du président de la transition, clairement exprimée au soir du 31 août 2023, de mettre un terme aux souffrances des retraités, n’ait pas un écho favorable lors de la mise en application ses hautes instructions ».
Les retraités ont exprimé leur surprise de recevoir une pension n’ayant augmenté que de 10 à 15 % par rapport à la prépension ou allocation provisoire d’attente, plus précisément un ajout de 20 000 FCFA à 40 000 FCFA.
Soutenant que cette ridicule revalorisation de l’indemnité de retraite n’est pas le fait du Président de la transition, les membres du SYNAREG et de l’ANAREG considèrent cette opération faites par ces ennemis de la transition n’était qu’ « un miroir aux alouettes », comme le montrait non seulement l’incohérence dans l’ordre de paiement, notamment l’exécution du paiement des rappels sans connaissance du montant de la pension arrimée, devant servir de « référence pour déterminer lesdits rappels ». Mais également de la non-déclaration jusqu’au dernier moment du mode de calcul de la pension définitive.
« Peut-on dire que c’est vingt, trente ou quarante mille francs que l’État était incapable de trouver depuis 9 ans pour nous payer des pensions complètes ? Doit-on comprendre que nos pensions étaient déjà payées à 90 % à travers l’allocation provisoire d’attente ?» Interrogent-ils.
Pour les retraités, le paiement de ces pensions avait pour objectif la quête de l’euphorie auprès des personnes pauvres qui, du fait de la longue attente de paiement, s’empresseraient de prendre ces pretintailles sans le moindre discernement.
Ils déclarent que la fixation du prochain des rappels des personnes âgées à la santé fragile pour l’an prochain , par ce qu’ils considèrent désormais comme les ennemis de la transition, en l’occurrence les spécialistes du ministère du budget et des comptes publics ainsi que les experts de la caisse de pension avec la complicité d’une partie de partenaires sociaux, résulte d’une étude actuarielle de FINATRU désapprouvée par les retraités. Car elle travestissait les nobles intentions du nouveau système de rémunération de 2015 d’octroyer des retraites confortables, en introduisant la progressivité dans le mode de calcul des pensions.
Par ailleurs, l’adoption de la progressivité n’est autre qu’une mise à l’écart clandestine de la mise à l’écart du système de retraite par répartition pour entrer dans le système inique de capitalisation.
C’est pourquoi, la Coalition des syndicats retraités rejette la progression et la date de paiement de rappels prochains, fort du fait de la perception de leur prépension sur la base du calcul du mode mécanique à hauteur de 50 ou 60 % de la pension définitive et du principe de non-rétroactivité de la loi.
Ils dénoncent enfin le cynisme des experts du ministère du budget et des caisses de pensions qui ont étalé le paiement des rappels de retraites sur 3 ans. Cela indique la nécessité d’un audit sur ce mode de paiement réalisé dernièrement. C’est en ce sens qu’ils souhaitent que le paiement de ces rappels soit liquidé en juin 2024.
Jimmy Mandoukou
Belle plume