La société pétrolière Maurel & Prom défie le CTRI d’Oligui Nguéma et organise tranquillement le licenciement d’un syndicaliste et un délégué du personnel pour des motifs fallacieux.
Les victimes du directoire de cette compagnie française sont Jean François Abiaghe, délégué syndical de l’entreprise et Marc N’nang Nguema, délégué du personnel.
Il leur est reproché d’avoir diffusé sur leurs comptes personnels Facebook les images d’une grève pacifique du personnel dans les locaux de l’entreprise.
Selon une lettre ouverte adressée au gouverneur de l’Ogooué Maritime par les délégués du personnel de du syndicat, les deux sont font l’objet d’une procédure de licenciement pour « diffusion des images préjudiciables à MPG, sans autorisation préalable de l’entreprise, scandant les noms du l’Administrateur Général Adjoint et du Directeur des Ressources Humaines ; ce qui est une violation non seulement des règles de sécurité en vigueur au sein de la société, mais aussi portent inévitablement atteinte à la réputation de ses dirigeants, ainsi qu’à celle du Groupe M&P ».
Voilà donc un motif fallacieux pour lequel deux chefs de famille sont sur le point de perdre leur travail.
Esclavagisme et mépris
L’on se souvient qu’en France d’où est originaire Maurel & Prom, les citoyens peuvent même gifler le président de la République, lui écraser les tomates à la figure ou casser des œufs pourris sur son crâne. Inutile de rappeler les insultes publiques contre Macron et sa vielle épouse. Mais au Gabon, le blanc reste le blanc. Il taille ses propres lois, se croit toujours dans les années 30, bref, l’esprit colonial demeure la vision, le mode de gestion d’un « comptoir » appelé trompeusement entreprise ou société en Afrique. Et pour réussir une telle gestion, le blanc comme celui de Maurel & Prom s’appuie sur des mains noires. Exactement comme à l’époque coloniale.
Chez Maurel & Prom aujourd’hui le nègre de service c’est un triste DRH à qui le blanc fait croire qu’il a aussi les mêmes pouvoir que lui.
La lettre du personnel au gouverneur rend triste tellement l’administration est infantilisée. Selon ce document, Maurel & Prom a envoyé sur les cordes l’Inspecteur Spécial du Travail Chargé du Secteur Pétrolier (ISTRAP) en la personne de Thérence Cédric Mbandinga Moussavou. Son autorité a été bafouée. Il a été traité comme un vulgaire malpropre, ce qui est impossible en France de la part d’un noir venu des colonies.
Lors d’une séance pour conciliation convoquée par l’Inspecteur du Travail celui-ci a entendu dire que « la Direction Générale (de Maurel & prom, ndlr) est prête à mettre pour chaque cas une enveloppe de 300 cent millions de FCFA en frais d’avocats pour le licenciement de chacun des délégués faisant l’objet de procédure de licenciement ». Cette méchante citation est dans la lettre adressée au gouverneur qui n’a pas aussi osé taper du poing sur la table.
Résultat des courses, Ce lundi Marc N’nang Nguema, délégué du personnel est convoqué pour un entretien préalable avant licenciement. Son collègue Jean François Abiaghe, délégué syndical est attendu à l’abattoir mardi.
Ainsi va la vie au pays de Marcel Abéké, ministre du Pétrole dont les instructions semblent ne pas être appliquées par ces fameux investisseurs venus sauver le Gabon. La réaction du ministère du travail qui a réuni en fin de semaine tous les opérateurs du secteur pour exiger la fin de la précarisation de l’emploi est très attendue.
Affaire à suivre !
Maurel & Prom s’insurge d’une violation de leur Code Éthique, sans fondement alors que voici une entreprise française installée au Gabon qui viole allègrement les lois et règlements de la République Gabonaise dont la Loi 20 et qui utilise illégalement et abusivement la main d’œuvre étrangère avec 42 étrangers occupant des postes organiques de l’entreprise qu’auraient du occuper des gabonais. 42 étrangers qui devraient être expulsés mais qui sont toujours là tandis que le Duectoure s’acharne contre les représentants du personnel qui ont osé dénoncer cela. Quel paradoxe !
Les deux malheureux compatriotes de Maurel & Prom sont entrain de cheminer sur le même chemin que celui emprunté par 21 autres compatriotes gabonais virés en 2021 de FOSELEV GABON, un autre « comptoir » français basé à Port-gentil, faisant dans la logistique pétrolière ! Au motif d’avoir participer à une grève…pourtant reconnue licite par le tribunal de Port-Gentil !!! Parmi ces 21 pauvres pères de famille, c’est l’ensemble du collège des délégués du personnel, tous les membres du syndicat d’entreprise et tous les adhérents du syndicat COSYGA qui ont subi les coups de fouet de la main de leur DRH, un bon gabonais à la mentalité des années 30, comme au temps des plantations de Cannes à sucre ! Depuis lors, ils sont réduits en mendicité, chassés des maisons en location, les enfants non scolarisés, séparation de couple, humiliations de toutes sortes, bref…le vrai enfer !!! Ayant déjà enregistré un décès parmi eux, chacun attend son tour pour rejoindre l’au-delà car, pris dans les méandres d’un procès qui dure depuis près de 4 ans, avec des dossiers qui disparaissent des casiers et des renvois sur renvois, ils savent qu’ils ne sont plus loin d’être enterrés comme nos malheureux frères que nous pleurons encore, tués sur la plate-forme pétrolière d’un autre « comptoir » français basé à Port-gentil. CTRI, PARDON…. NOUS TE PRIONS DE DÉLIVRER CES PAUVRES GABONAIS MALTRAITÉS, HUMILIÉS DANS LEUR PROPRE PAYS PAR NOS PUISSANTS ET INTOUCHABLES COLONISATEURS !!! 😭😭😭😭😭😭😭