La Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG) a dévoilé ce mercredi le démantèlement d’un réseau sophistiqué de fraude, responsable de pertes financières considérables pour l’entreprise. Cette opération, menée en collaboration avec le Comité de Transition et de Restauration des Institutions (CTRI), met en lumière des vulnérabilités critiques dans le système de gestion des tickets Edan, utilisé par les clients pour payer leurs services.
L’avocat de la SEEG, Me Ange Kevin Nzigou, a expliqué que les enquêtes ont révélé l’existence d’un générateur autonome de tickets, fonctionnant en dehors du cadre légal. Ce dispositif frauduleux permettait de produire des tickets Edan contrefaits, privant ainsi l’entreprise de revenus légitimes. Cette fraude a non seulement entraîné une sous-évaluation des recettes de la SEEG, mais a également exposé les données confidentielles des clients à des risques accrus de cybercriminalité.
« Cette situation est extrêmement préoccupante », a déclaré Me Nzigou, soulignant que les failles exploitées par les fraudeurs ont également mis en péril la confiance des clients envers la SEEG. L’avocat a ajouté que l’entreprise est résolue à tirer les leçons de cet incident pour renforcer ses mesures de sécurité et protéger les informations sensibles de ses utilisateurs.
En réponse à cette affaire, la Direction Générale des Recherches (DGR) a procédé à l’arrestation de six individus soupçonnés d’être impliqués dans ce réseau de fraude. Ces suspects sont actuellement placés en garde à vue, tandis que les investigations se poursuivent pour identifier d’éventuels complices et évaluer l’étendue réelle des dommages causés.
La SEEG a immédiatement mis en place une série de mesures pour renforcer la sécurité de ses systèmes informatiques. Parmi ces mesures, l’entreprise prévoit une révision complète de son infrastructure numérique, l’introduction de protocoles de vérification plus rigoureux pour les transactions, et une surveillance accrue des activités suspectes.
« Nous ne pouvons pas permettre que de telles actions compromettent nos opérations et la sécurité de nos clients », a déclaré un représentant de la SEEG. « Il est impératif que nous restaurions la confiance du public en prenant des mesures décisives pour prévenir toute future tentative de fraude. »
Ce démantèlement constitue un avertissement pour ceux qui tenteraient de manipuler les systèmes critiques de la SEEG. L’entreprise, avec le soutien des autorités gabonaises, est déterminée à faire face à ces menaces et à assurer la continuité de ses services dans des conditions de sécurité optimales.
Cet incident souligne l’importance croissante de la cybersécurité dans le secteur des services publics, où toute faille peut avoir des conséquences dévastatrices. La SEEG entend tirer parti de cette expérience pour renforcer ses capacités de défense contre les cybermenaces et garantir la protection des ressources de l’entreprise et de ses clients.
